Le secrétaire d'Etat adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a effectué une visite en Algérie, hier, dans le cadre d'une tournée prévue du 24 au 29 juillet qui le conduira, également, au Maroc et au Koweït, selon le communiqué du département américain mis sur son site Internet et repris par de nombreux médias. Le diplomate américain avait déjà effectué une récente tournée en Tunisie et en Libye, courant mai afin de mener des discussions avec les autorités de ces deux pays sur un certain nombre de dossiers. Durant son séjour à Alger, Joey Hood a également prévu des entretiens avec les responsables algériens sur des sujets relevant de la coopération bilatérale et sur d'autres dossiers régionaux comme la crise au Mali et en Libye ainsi que la situation conflictuelle qui prévaut au Sahara occidental, avec la fin du cessez-le-feu induite par l'agression marocaine à El Guerguerat contre des manifestants civils sahraouis, en novembre 2020. Partenaire reconnu et salué par les Etats-Unis dans le continent africain et dans le monde arabe, l'Algérie constitue une étape incontournable pour les responsables américains dés lors qu'il s'agit des situations de crise et de la menace terroriste qui affecte l'ensemble de la région sahélienne. Soulignée par le secrétaire d'Etat adjoint par intérim, dans une conférence de presse tenue en marge de la deuxième Conférence de Berlin sur la Libye, cette importance de la diplomatie algérienne prend tout son sens au moment où la question du retrait des mercenaires et autres forces étrangères toujours présents en Libye devient un enjeu préoccupant, de nature à compromettre les efforts de la communauté internationale pour le bon déroulement du processus de sortie de crise définitive de la Libye. Une issue que l'Algérie et les Etats-Unis considèrent à la fois urgente et nécessaire, pour la stabilité de l'ensemble de la région, confrontée à plusieurs autres facteurs de risque sécuritaire. Autant dire que ce sera là un des dossiers brûlants que les deux parties auront abordé, pour souligner leur parfaite identité de vues sur les exigences de la situation actuelle dans le pays voisin et leur soutien agissant aux autorités libyennes dans leur effort pour mener à terme le processus de paix sous l'égide des Nations unies. Le secrétaire d'Etat adjoint américain aux affaires du Proche- Orient aura abordé avec le ministre algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, les résultats éventuels des «contacts» que les Etats-Unis ont eus, dernièrement, avec la Turquie au sujet du retrait des forces et mercenaires encore présents en Libye, sachant que les deux pays partagent une position commune sur l'ensemble des questions relatives à la Libye. Il l'aura fait avec d'autant plus de sérénité que Washington mesure «le rôle important de l'Algérie pour la stabilité de la région».