Devant les menaces et les tentatives de déstabilisation internes et externes, de l'opinion publique et les risques de dérives issues de la politisation des dossiers brûlants de l'heure, le président de la République a appelé les jeunes à «ne pas se laisser entraîner derrière les tentatives de manipulation politiciennes. L'Etat est là pour prendre en charge les préoccupations de tous les citoyens, notamment celles des jeunes, car l'Algérie est un pays de jeunes». Cette mise en garde vise à rappeler à cette importante couche de la société, que l'Algérie demeure plus que jamais dans le collimateur des ennemis de la nation, qui, depuis des lustres, tentent de planter la graine de la discorde parmi les Algériens. Et ce, à travers la diabolisation de toutes les actions gouvernementales et de toutes les contestations populaires, pour en faire des plaies profondes au sein de la société. Il faut dire que par cette conjoncture difficile, les prétextes et les arguments pour dévoyer les objectifs des politiques publiques appliquées, ne sont pas durs à construire. Du fait que la situation léthargique, héritée de l'ancien système, la résistance de certaines parties au changement et les résultats peu probants d'un premier exercice dédié à l'édification de l'Algérie nouvelle, ont suffi aux ténors de la manipulation pour intensifier leurs actions. De la contestation des populations du Sud, à la colère contre les pénuries de l'eau, d'électricité et de l'érosion du pouvoir d'achat, il est indéniable que les esprits deviennent faciles à chauffer. Mais il est indiscutable, d'un autre côté, que sous le poids d'un réseau de mafia et de lobbies qui interviennent à tous les niveaux et domaines, pour réinstaller une Algérie sans lois et sans scrupules, il est complexe de mettre en place de nouvelles approches et visions de gouvernance. Et ce, sans parler des effets ravageurs de la 3e vague de la pandémie du Covid-19, où, là aussi, les critiques sur la gestion de cette crise se sont avérées hypocrites, du simple fait que lorsque la situation était sous contrôle, peu de ces voix se sont élevées pour le dire. Il faut admettre que l'urgence est dans l'émergence d'une mobilisation et d'une prise de conscience à même de faire face, simultanément, à une situation épidémique alarmante et à une guerre de déstabilisation, particulièrement, destinée à retourner le peuple contre l'Etat. La préservation de la souveraineté et l'unité du pays étant l'affaire de tous, l'heure n'est pas à la fracture entre Algériens. A ce titre, le président de la République n'a pas manqué de souligner qu' «il n'y a pas de signes de pauvreté dans notre pays comme il y en a dans notre espace régional. Ce sont des protestations sociales d'apparence, mais qui sont en vérité manipulées par certaines parties. Il faut faire attention aux diktats qui sont imposés en coulisses, avec l'émergence des guerres dites de quatrième génération qui renversent les pays et les peuples».