Des décisions pour gérer la situation présente; des engagements à concrétiser dans un proche avenir et des prises de position par rapport aux questions internationales, le chef de l'Etat a fait le tour de tous les dossiers d'actualité brûlante lors de l'entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, diffusée dimanche soir. Tout en présentant sa thérapie de choc pour faire face à tous les dysfonctionnements, Abdelmadjid Tebboune s'est dit optimiste quant à un avenir prospère pour l'Algérie, «une puissance régionale respectée, dont l'épine dorsale est son armée». Durant une heure et demie de questions-réponses, le président s'est prononcé sur de nombreuses préoccupations, mais il a notamment insisté sur la jeunesse qu'il a appelée à ne pas se laisser entraîner derrière les tentatives de manipulation politicienne, soulignant que l'Etat assurait sa prise en charge. À cet égard, il a annoncé l'augmentation de l'allocation chômage et le «lancement, dans deux mois, de programmes au profit des wilayas défavorisées, notamment dans les Hauts-Plateaux et le Sud», visant à adapter l'investissement aux besoins des citoyens. Le gros des annonces du chef de l'Etat a concerné la crise sanitaire. Après avoir mis en garde contre ceux qui cherchent à exploiter cette crise pour déstabiliser le pays, le président a salué les efforts de l'armée blanche dans sa lutte contre le coronavirus. Des efforts qui seront récompensés à travers la révision des statuts particuliers des personnels de la santé, du texte de loi sur le service civil, en sus d'une révision des salaires des personnels soignants. Abdelmadjid Tebboune a, aussi, fait état des nouvelles dispositions prises pour mettre fin à la pénurie d'oxygène, à savoir une importation massive de ce produit et de millions de doses de vaccin ainsi que l'entrée en service de l'usine de Constantine pour la mise en boîte du Sinovac, en septembre. Il n'a pas manqué d'appeler à la vaccination massive afin d'assurer une immunité collective avant la rentrée sociale. En réponse à une autre crise qui secoue le pays, à savoir le stress hydrique, le président a assuré qu'elle devrait été réglée l'été prochain, avec l'entrée en service de plusieurs projets de dessalement de l'eau de mer, appelant les citoyens à «faire montre de patience».