Invité hier à l'émission Tahaoulat de la radio Chaîne I, M.Brahim Ben Djaber, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie (Caci) a déclaré que cette dernière est victime d'un déficit de communication qui mine sérieusement sa vocation d'organisme public voué au service des opérateurs et de l'économie nationale. L'invité de l'émission a été convié à s'exprimer sur les nouveaux défis de la Caci, induits notamment par une profonde restructuration et un contexte économique inédit. Selon lui la Caci serait très active mais cette activité ne trouve pas de support médiatique afin de répercuter son action. En raison principalement de l'absence de ressources financières conséquentes à même de supporter une campagne publicitaire qui fasse écho à ses réalisations. En dépit de ces difficultés passagères, le directeur de la Caci s'est dit confiant en misant notamment sur la sensibilisation de ses adhérents. M.Brahim Ben Djaber n'a pas manqué de rappeler également le rôle de la Caci dans la promotion du commerce intérieur et extérieur. En déclarant au passage que les entreprises algériennes désireuses d'investir à l'étranger ont de réelles possibilités de le faire, particulièrement dans leurs marchés naturels à l'instar de l'Afrique ou quelques pays arabes. Il aura affirmé que la Caci ne pourrait être assimilée à un syndicat. Il la définira comme étant une force de proposition pour les pouvoirs publics et un organisme d'encadrement et de coordination à l'échelle internationale pour les investisseurs, et un outil de mise en relation d'affaires. Bendjaber entend redynamiser la Caci pour en faire un véritable outil d'influence. Notamment en agissant à travers les sphères de l'Etat dont l'APN pour influencer sur le vote des lois financières. Selon lui, la privatisation des entreprises est un choix irrévocable. Non sans manifester le souci de protéger le produit et l'économie algériens. Tout en rappelant au passage l'encouragement consenti par l'Etat à l'investissement, dont la réduction des taxes douanières à l'importation. Mais il invoquera la nécessité de rendre plus crédibles les banques algériennes particulièrement la banque centrale dont les coffres recèlent d'assez de liquidité. Il ajoutera ses propos en signalant que sur un total de 200.000 registres du commerce, rien que pour les wilayas d'Alger et Boumerdès, le nombre d'adhérents à la Caci n'excède guère les 2000. Il s'agit aujourd'hui, a-t-il dit, de restaurer la crédibilité de la Caci auprès des opérateurs. Non sans signaler au passage que nombre d'adhérents ne s'acquittent qu'avec parcimonie de leurs droits annuels de l'ordre de 9000 Da, contrairement à la Cfcia (chambre de française de commerce et d'industrie à Alger), où nombreux sont ceux qui payent rubis sur ongle leur redevances de loin supérieures (près de 30.000 DA). C'est dans cet esprit de renouveau que M.Bendjaber évoque l'élaboration d'un fichier exhaustif qui établira «le qui fait quoi» il projette de proposer pour la prochaine loi de finances complémentaire d'imposer de mille dinars chaque registre du commerce, une somme qui ira dans les caisses de la Caci.