La prochaine rentrée scolaire vient d'être reportée de deux semaines. Le rendez-vous, prévu initialement le 7 septembre prochain, a été, en effet, décalé à la date du 21 septembre. C'est ce qu'affirme le département de Abdelhakim Belabed, dans son dernier communiqué. Le report intervient en réponse et aux attentes exprimées par plusieurs syndicats du secteur. Les partenaires sociaux de Belabed étaient, en effet, nombreux à réclamer le report sine die de la rentrée, du fait de la nouvelle donne du virus qui touche les enfants. La décision du report de la rentrée s'impose, en effet. La troisième vague de l'épidémie continue de causer le décès d'une quarantaine de personnes quotidiennement, sans oublier le fait que les prémices d'une autre, plus dévastatrice que la précédente, sont là. Le variant Delta est à l'origine de plus de 92% des nouvelles contaminations. Il est en embuscade, puisque, scientifiquement parlant, le variant a remplacé les anciennes souches de la Covid-19. Il ne reste qu'un mois de vacances, avant que les enfants ne rejoignent de nouveau les bancs de l'école. Un laps de temps durant lequel le ministre compte déployer les grands moyens afin de préparer la rentrée la plus sûre possible. Pour assurer une rentrée scolaire réussie, notamment avec la persistance de la situation épidémiologique, Belabed a instruit ses collaborateurs d'accélérer les préparatifs. Le communiqué de la tutelle a souligné que «les employés, les administrations et les établissements scolaires devront reprendre le travail à partir du 1er septembre prochain». La tutelle compte beaucoup sur l'accélération de la vaccination parmi le personnel éducatif. Elle a d'ores et déjà réquisitionné pas moins de 1433 unités de détection et de suivi au niveau des établissements scolaires, en plus de 41 services de médecine du travail et de 16 centres médico-sociaux. Ces derniers devront ouvrir leurs portes à partir de dimanche prochain. Notons, par ailleurs, que l'autre question qui reste à examiner, est la vaccination des élèves. Les enfants jouent un grand rôle dans la propagation du virus. Mais, il faudra d'abord en finir avec la vaccination des sujets à risque, comme les personnes âgées, les malades chroniques etc. Au tout début de la troisième vague, particulièrement ravageuse, de la pandémie de coronavirus, l'option du report de la rentée scolaires n'était pas la piste privilégiée. Les responsables du secteur de l'éducation ont certes reçu les doléances des syndicats et de certains spécialistes demandant le report, mais ils se sont surtout concentrés sur la préparation de cette rentrée dans les meilleurs délais. Il y a quelques jours le ministère de l'Education nationale a ficelé son protocole sanitaire. Jeudi dernier, le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid a présidé une réunion du Comité de suivi de l'évolution de la pandémie de Coronavirus consacrée au «débat et à l'adoption du protocole sanitaire du ministère de l'éducation nationale pour la rentrée scolaire 2021-2022 et l'organisation de l'opération de vaccination au profit du personnel de l'éducation ainsi que la mise en place des procédures administratives et logistiques pour le lancement de la vaccination au niveau des pharmacies. Tout était donc fin prêt jusqu'à l'arrivée d'un autre drame, celui des feux de forêt dévastateurs à Tizi Ouzou, une wilaya pionnière dans la réussite aux examens de fin d'année. Il n'y a pas que Tizi Ouzou qui a été affectée, mais elles sont pas moins de 17 willayas à subir ce drame. La raison commandait le report de cette rentrée, le temps de panser les blessures et de réparer les infrastructures détruites par les feux.