Tous les indicateurs convergent. Nous sommes à la veille d'«un big bang numérique» en Algérie. L'ouverture, à la prochaine rentrée universitaire, du tant attendu pôle technologique de Sidi Abdallah, fait saliver les nouveaux bacheliers ayant décroché des moyennes excellentes au bachot, qui rêvent de rafler une place sur les bancs de ce pôle d'excellence, afin de suivre un enseignement supérieur dans les nouvelles spécialités qui y sont proposées. Les deux nouvelles filières des mathématiques et intelligence artificielle connaissent un succès auprès des nouveaux bacheliers, comme l'atteste la forte demande enregistrée. «Pas moins de 8 000 demandes ont été enregistrées pour l'Ecole de l'intelligence artificielle et 1 000 demandes pour l'Ecole nationale supérieure des mathématiques, devant accueillir les premières promotions composées, chacune, de 200 étudiants», a affirmé le ministre du secteur, Abdelbaki Benziane. La capacité des deux écoles précitées s'élève à 1000 places pédagogiques pour chacune, en comptabilisant le total des étudiants durant les cinq prochaines années. C'est ce qu'a expliqué le ministre. Pour ce qui est de l'encadrement, le premier responsable du secteur a cité la formation «d'une équipe complète regroupant des compétences scientifiques issues de différents établissements universitaires à travers le pays, chargées de la mission d'élaborer des programmes de formation susceptibles d'assurer un niveau d'enseignement exceptionnel.» «La capacité d'encadrement», a-t-il poursuivi, est de «10 étudiants pour chaque enseignant». Du jamais vu! «La liste des enseignants chercheurs a également été élaborée, à 95%, dans les différentes filières et spécialités y afférentes, les cours devant être assurés en trois langues différentes, en arabe, en français et en anglais», a soutenu le ministre. Cela, avant de souligner que «les compétences nationales, établies à l'étranger, sont sollicitées pour participer à l'enseignement, voire à la formation à distance ou en présentiel, en cas d'amélioration des conditions sanitaires». La création des deux écoles précitées a été, pour rappel, approuvée par le chef de l'état, qui a mis l'accent sur la nécessité de «réunir toutes les conditions pédagogiques et de service pour encourager les étudiants qui y seront inscrits et leur accorder toutes les incitations nécessaires pour développer le niveau d'apprentissage scientifique et faciliter leur intégration professionnelle plus tard.» Le président de la République avait également insisté sur l'impératif de «trouver les mécanismes juridiques pour encadrer les diplômés de ces écoles et lutter contre le phénomène de fuite des cerveaux» et de «conduire l'Algérie vers une formation poussée dans le domaine des sciences, toutes spécialités confondues, tout en encourageant l'échange d'expériences dans le domaine de la formation avec nos partenaires étrangers». Dans le même sillage et en exécution de la décision présidentielle, notons qu'une importante délégation nigérienne, composée de cadres de l'Institut national des études politiques et stratégiques (Ineps), est en visite, dans le pays, depuis lundi dernier. Un pays parmi les leaders africains dans le domaine de l'innovation.