On lit dans le programme du gouvernement,le chapitre relatif à la «rénovation de la gouvernance» qui sera bientôt présenté à l'APN, que l'Exécutif met les bouchées doubles pour aller de l'avant. Il insiste sur le bannissement «l'inamovibilité des responsables» qui constitue, selon le texte, un «risque de dérives et d'abus». Comment procéder pour permettre aux enfants du peuple d'accéder aux hautes fonctions de l'Etat? Réponse: « L'accès aux fonctions de responsabilité de l'Etat s'effectuera sur les seules bases de la qualification, du mérite, de la compétence et de l'intégrité et ce, à travers l'encadrement rigoureux des concours de recrutement et l'appel à candidature pour l'accès aux fonctions.» Pourtant, il est de notoriété publique que l'accès aux hautes fonctions se faisait par le concours. Il serait utile de rappeler, par exemple, que le concours de recrutement aux postes en diplomatie s'est fait, il y a quelques années, à l'Ecole d'administration, où il y a eu rush historique de candidats. Mais, en relisant la liste des candidats retenus, on n'a trouvé que les noms de la progéniture de la «Issaba». Pareil pour Sonatrach et Sonelgaz. Il y a quelques jours, un appel à concours a été lancé en ligne pour le recrutement de cadres à Sonatrach, où l'on insiste sur l'impartialité de l'administration. Ce sont là des indices de la bonne volonté très encourageants qui restent à vérifier parce que les cadres en chômage,, attendent ce genre de mesures pour les mettre en confiance, car il n'y a pas que l'exil pour avoir accès à une décente activité, et que tous ces jeunes sachent qu'il y a une possibilité de vivre chez eux, la tête haute. Il y a un tas d'autres propositions autant encourageantes dans le programme du gouvernement qui suscite de l'intérêt. Comme la poursuite de la lutte contre la corruption «dans toutes ses formes», à travers la réforme des services de l'Etat. «Dans ce cadre, lit-on, le gouvernement est déterminé à poursuivre la lutte contre la corruption, le favoritisme et le népotisme, à travers, notamment la refonte de la loi sur la prévention et lutte contre la corruption à l'effet: - de l'aggravation des peines pour les infractions de corruption - du renforcement du dispositif mis en place pour la gestion des biens saisis, avec l'introduction de mesures particulières pour la gestion des sociétés objet de poursuites judiciaires - de l'adoption d'un mode de règlement à l'amiable garantissant la récupération des biens détournés». Comme il est question de la mise en place de dispositifs légaux relatifs à «la haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption». Ces mesures seront accompagnées par «la réhabilitation des cellules de communication», par la mise en place «d'un plan de communication et d'information gouvernementale homogène». Le gouvernement s'engage, en outre, à renforcer le dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêt, «le renforcement du dispositif de prévention et de lutte contre les feux de forêt, en adaptant les moyens d'alerte et d'intervention aux nouveaux risques et menaces, notamment à travers l'acquisition d'avions bombardiers d'eau (ABE)». Comme il est question de révision de la loi organique fixant l'organisation et le fonctionnement de l'APN et le Conseil de la nation, pour l'adapter au texte de la Constitution de 2020. Ces mesures seront accompagnées par des mesures allant dans le sens du renforcement «du dialogue et la concertation» aptes à créer une «société civile libre et responsable». Mais ce projet n'est réalisable qu'avec «une liberté de presse et des médias libres et responsables; à l'effet de mettre en oeuvre les droits consacrés par la Constitution, notamment le droit du citoyen à l'information crédible et dans le but de lui assurer un service public de communication efficiente et l'exercice d'une profession journalistique libre, dans le respect de l'éthique et de la déontologie». Ce sont là quelques indices du Plan du gouvernement qui méritent une attention particulière, mais qui exigent de la détermination pour les mettre en oeuvre.