Les représentants des travailleurs de l'éducation s'étonnent du fait que Tizi Ouzou soit l'unique wilaya où le personnel accuse un retard en la matière. La grève de deux jours à laquelle a appelé le Sete (Syndicat d'entreprises des travailleurs de l'éducation) a été massivement suivie hier, selon les propos des porte-parole contactés par la rédaction de L'Expression à Tizi Ouzou. A travers les différents établissements de la wilaya, le mot d'ordre semblait en effet être suivi par la majorité des syndiqués à cette structure affiliée à l'Ugta, tant il est vrai que les revendications touchent globalement l'ensemble des concernés. En effet, dans une déclaration rendue publique quelques jours avant le débrayage, le Sete énumérait les multiples griefs que les travailleurs ont retenus contre la tutelle. Il s'agit dans l'ensemble de son document, de la non-tenue des promesses inhérentes à la régularisation de toutes les situations des travailleurs, bien que des assurances leur soient données il y a quelques jours. Lors de leur précédent mouvement de grève, les responsables du secteur promettaient en effet un assainissement total de leur situation financière avant la fin de l'année 2009. Mais, force est de constater que jusqu'à hier, aucune suite n'a été donnée à ces engagements qui sont restés lettre morte. Les représentants des travailleurs protestataires mentionnaient dans leur déclaration la persistance des irrégularités dans le versement des salaires ainsi que le retard dans le versement des primes de rendement du deuxième trimestre de l'année écoulée. En second lieu, les représentants syndicaux des travailleurs de l'éducation s'étonnaient, toujours dans le même document, que Tizi Ouzou soit l'unique wilaya où le personnel accuse un retard en la matière. Ils dénonçaient par-là une bureaucratie qui ne dit, selon leurs propos, pas son nom. Et, dans une perspective de recherche de solutions, les porte-parole des grévistes demandaient la mise sur pied des crédits par le ministère et ce, dans les délais ainsi que l'installation de l'agence comptable (vérificateurs, contrôle financier, Trésor et direction de l'éducation). Cette solution qui permettra de gérer efficacement le volet financier, rappellent-ils, a été une option promise par le wali de Tizi Ouzou. Enfin, le Sete, qui a déjà par le passé recouru à l'arrêt de travail comme ultime solution, espère que des conditions de travail motivantes seront bientôt réunies pour permettre au secteur de remplir sa tâche. Il convient de souligner que le Sete n'est pas seul dans la lutte pour l'amélioration des conditions de travail. D'autres structures syndicales autonomes annoncent déjà l'imminence d'actions de protestation qui ne manqueront pas de paralyser l'année scolaire en cours.