C'est sur initiative du COA qu'une convention intersectorielle a pu être signée. C'est un important document qui a été signé hier matin au restaurant Le Golf de Dely Ibrahim par quatre ministres à savoir celui de l'Education nationale, M.Aboubaker Benbouzid, celui de la Poste et des Technologies de l'information, M.Boudjemaâ Haïchour, celui de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi et celui de la Jeunesse et des Sports, M.Yahia Guidoum. Il s'agissait, en la circonstance, de parapher une convention par laquelle des cours sur la lutte contre la violence, sur le fair-play et le respect d'autrui seront dispensés dans toutes les institutions pédagogiques du pays à partir de la prochaine rentrée scolaire. Cette action initiée par le Comité olympique algérien par le biais de son académie olympique vise à sensibiliser les enfants sur ces phénomènes qui ont atteint un degré si inquiétant qu'ils mettent en péril la vie sociale d'un pays. Dans son préambule, la convention met en exergue le fait que «les relations entre les composantes de la société ne sont pas exemptes de dérives et d'excès souvent préjudiciables à l'ensemble de la communauté à cause de faits d'incivisme et de violence de toute nature». «C'est pourquoi, dit-elle, que la protection physique et morale de nos enfants apparaît comme le souci majeur des institutions socio-éducatives engagées dans la prise en charge de l'éducation des générations montantes». Les quatre ministres n'ont pas manqué, lors de leur allocution, de souligner que la violence se retrouve partout, dans la rue comme à l'école, dans les stades comme dans le cercle familial. A ce sujet, M.El Hadi Khaldi est allé jusqu'à condamner la démission des parents, coupables à ses yeux, de laisser leur progéniture s'imprégner avec trop de facilité des actes de violence véhiculés par la télévision. En Algérie, il ne se passe plus un week-end sans que l'on ne fasse état de scènes déplorables dans certains stades. Le cycle des violence dans ces enceintes a atteint un degré intolérable. Cela reste lié à des données sociologiques très profondes où se mêlent des paramètres aussi divers que la malvie, le chômage, l'oisiveté ou l'usage de la drogue. Il serait utopique de croire qu'un tel cycle va disparaître du fait de l'introduction des cours en question dans le cursus scolaire. On peut être, cependant, certain que l'enseignement de ces principes de base de l'idéal olympique contribuera à le réduire. Pour ce qui est de la convention, son article 2 indique que l'éducation olympique qui sera mise en oeuvre sera placée sous le thème générique: «agissons ensemble en faveur du sens civique de nos enfants par la lutte contre la violence, par le fair-play et les valeurs olympiques». Il reviendra au Comité olympique algérien, par le biais de son académie olympique, de mettre à la disposition des établissements d'éducation, d'enseignement et de formation les instruments référents, sur la base desquels seront élaborés des supports didactiques. Ces derniers seront fournis conjointement par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Comité olympique algérien. Celui-ci prendra, également, en charge tous les frais occasionnés par les activités d'encadrement de la formation. La cérémonie de signature du document s'est déroulée devant un imposant parterre de personnalités parmi lesquelles M.Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté nationale (et l'on sait le rôle déterminant que celle-ci joue dans la prévention et la lutte contre la violence), M.Mustapha Lahbiri, directeur général de la Protection civile, de M.Mustapha Berraf, président du Comité olympique algérien, M.Saïd Bouamra, président de l'académie olympique, M.Amar Addadi, président du Comité international des Jeux méditerranéens ainsi que de nombreux présidents de fédérations sportives.