Les professionnels du secteur des travaux public ont débattu hier du rôle et de l'importance du compactage. Dans le sillage de la réalisation de son programme ambitieux, la tutelle des Travaux publics s'évertue à mettre en valeur «le respect strict des exigences» aussi bien en matière d'étude, de construction et du contrôle des infrastructures de base. C'est dans cette optique qu'une journée d'étude ayant pour thème «les techniques de compactage dans le domaine des travaux publics» s'est tenue hier à Alger, sous l'égide du ministre M.Amar Ghoul, et en présence de la majorité des opérateurs du secteur. D'emblée, il y a lieu de souligner qu'une telle manifestation traduit le soutien à l'innovation, clairement affiché du côté des responsables des travaux publics. Ce qui a pour objectif d'assurer le progrès technique ainsi que l'emploi d'un matériel de plus en plus performant dans les chantiers de mise en oeuvre des infrastructures de base. Et c'est dans ce contexte d'ailleurs que les professionnels du secteur des travaux publics ont débattu hier du rôle et de l'importance du compactage, et ce, en prenant en considération les huit recommandations énumérées par le ministre Ghoul dans son allocution d'ouverture. Lesquelles recommandations ayant trait, entre autres, au besoin d'aller vers une formation spécialisée dans le domaine du compactage en vue notamment d'une parfaite maîtrise de la qualité et des délais des travaux. Aussi, le ministre des Travaux publics a également instruit les présents sur la nécessité d'établir un guide de compactage devant permettre d'adapter cette technique aux aléas de la nature (séisme, inondation, éboulement, glissement, etc.) se répercutant négativement et sur la construction des ouvrages et sur leur durée de vie. En ce sens, le ministre des Travaux publics fera ressortir, dans son allocution, que parmi les bienfaits du compactage, figure «la bonne résistance des ouvrages aussi bien à la fissuration qu'au risque de cisaillement». «Un bon compactage garantit également l'imperméabilité de la surface compactée» ajoutera en outre le ministre des Travaux publics, comme pour dire que le recours à cette technique préserve les infrastructures de base contre le risque d' inondation. Il est donc clair que l'utilisation de cette même technique dans la mise en oeuvre du programme tracé par la tutelle des Travaux publics jusqu'à l'horizon 2009 et où figure notamment la construction de l'autoroute Est-Ouest, semble ainsi inévitable. Outre le projet de l'autoroute Est-Ouest, il est prévu dans le cadre du programme sus-évoqué la réalisation de pas moins de 3000 km de rocade express, de 4000 km en guise de pénétrantes en plus d'une trentaine de plate-formes maritimes et aéroportuaires notamment. «La mise en oeuvre de tout ce programme inclut la revalorisation de la qualité», n'a cessé de répéter le ministre des Travaux publics. Il a beau insisté aussi sur le respect des coûts et des délais et surtout sur une parfaite intégration de ces projets dans leur environnement. Par ailleurs, faut-il souligner que parmi les autres missions assignées au département des Travaux publics dans le cadre de la stratégie de développement initiée par le président Bouteflika pour la période 2005-2009, figure également la décongestion de la ville d'Alger où sont recensés une trentaine de goulots d'étranglement. Selon le ministre, le département qu'il dirige en est arrivé à éliminer presque une vingtaine (19) de ces «points noirs» et ce attendant la réception d'autres ouvrages notamment une dizaine de trémies en vue d'assurer une meilleure fluidité de la circulation dans la capitale.