Le président Ramaphosa va «pourchasser» les terroristes au Mozambique Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a juré mardi de pourchasser les terroristes qui terrorisent depuis quatre ans la province du Cabo Delgado, dans le nord-est du Mozambique voisin. «J'ai un message pour ces rebelles. Nous vous pourchasserons», a déclaré M. Ramaphosa en marge du 35e anniversaire de la mort du premier président mozambicain, Samora Machel, dont l'avion s'était écrasé en 1986 dans les montagnes sud-africaines, à la frontière entre les deux pays.»Nous ferons en sorte que le Mozambique devienne un pays où vous ne propagerez pas la violence», a-t-il poursuivi, lors de la cérémonie en présence de son homologue mozambicain, Filipe Nyusi. Les seize pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont décidé, il y a deux semaines, de prolonger leur mission aux côtés de l'armée mozambicaine dans la région, déployée depuis juillet-août et qui devait s'achever le 15 octobre. De son côté, l'armée sud-africaine a déployé, en renfort de son contingent, plus d'un millier de soldats aux côtés des forces mozambicaines. Une récente offensive de ces forces régionales contre une base armée a abouti à la mort de 19 terroristes, dont un chef local, selon la SADC. Début août, le port de Mocimboa da Praia avait été repris aux terroristes qui le contrôlaient depuis un an. Des groupes armés terroristes font régner la terreur depuis fin 2017 dans la province à majorité musulmane du Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie. Les violences ont déjà fait plus de 3.300 morts dont une majorité de civils, selon l'ONG Acled. Plus de 800.000 personnes ont été forcées de quitter leur foyer, selon l'ONU. La présence de ces groupes terroristes entraînent de lourdes conséquences pour l'économie du Mozambique qui peine, notamment, à protéger les activités pétrolières.