Le baril maintient la cadence et confirme sa bonne santé. L'or noir a terminé la semaine qui s'est achevée le 22 octobre, sur une 9e hausse hebdomadaire d'affilée. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a engrangé 92 cents par rapport à la clôture de jeudi et s'affiche à 85,53 dollars à Londres, tandis qu'à New York, le baril de West Texas Intermediate, pour le même mois, s'est apprécié de 1,26 dollar ou 1,52% à 83,76 dollars. Il faut souligner que le Brent avait atteint, jeudi, en cours de séance asiatique, 86,10 dollars, une première depuis octobre 2018, avant de faire marche arrière. Le pétrole américain avait connu une dynamique semblable. Il est monté jusqu'à 84,25 dollars. Un record depuis le mois d'octobre 2014. Il est à noter que le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, aura engrangé quelque 20 dollars en pratiquement 2 mois, jour pour jour. Il est passé d'un peu plus de 65 dollars, le 21 août 2021, à plus de 85 dollars, le 22 octobre 2021. Cette embellie n'a cependant pas été un fleuve tranquille. Une embellie qui semblait pourtant compromise: le baril avait débuté la semaine qui a commencé le 18 octobre, du mauvais pied. Celui du Brent de la mer du Nord a, notamment, perdu 53 cents pour afficher 84,33 dollars. Les prises de bénéfices étaient à l'origine de ce fléchissement. «Avec toutes ces hausses récentes, on a certainement assist,é lundi, à des prises de profits», avait indiqué Phil Flynn, de Price Futures Group qui a aussi relevé l'évolution décevante de la production industrielle aux Etats-Unis, qui a douché les ardeurs des investisseurs. La production de la première économie mondiale a chuté, en septembre, de 1,3%, à cause, notamment de la production automobile qui souffre toujours de la pénurie mondiale de semi-conducteurs. Ce chiffre a surpris les analystes et a jeté un froid sur les perspectives de la demande en énergie, est-il souligné. Le tassement de la croissance économique chinoise annoncé lundi, de 4,9% sur un an, au 3e trimestre, contre 7,9% le trimestre précédent, n'a, par contre, que très peu influencé le marché. Il faut souligner que l'empire du Milieu est le premier importateur mondial d'or noir. Ces turbulences n'empêcheront, cependant, pas le baril de relancer sa marche en avant. Le baril de la mer du Nord, pour livraison en décembre, coté à Londres, engrangera, dès le lendemain, 75 cents, pour terminer à 85,08 dollars. Tous les regards étaient désormais focalisés sur la publication, le 20 octobre, de l'état des stocks américains de brut. Les professionnels les attendaient en hausse pour la 4e semaine consécutive. Les pronostics allaient bon train. Les réserves à Cushing (Oklahoma), principal point de stockage et de livraison pour le WTI, sont inférieures de 43% à leur niveau de l'an dernier, à la même époque et de 21% comparé à 2019, écrivait Robert Yawger, responsable des contrats à terme sur l'énergie. «Ce qui va mettre les prix sous pression», ajoutait l'analyste. Verdict: les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont légèrement diminué, pour la première fois en cinq semaines. Les stocks de brut ont baissé de 0,4 million de barils durant la semaine achevée le 15 octobre, selon les chiffres publiés le 20 octobre par l'Agence américaine d'information sur l'énergie, alors que les analystes s'attendaient à une hausse de 2 millions de barils. Les réserves d'essence ont fondu de 5,4 millions de barils quand elles étaient attendues en repli de seulement 950000 barils. À cette diminution, se sont greffées des réserves stratégiques américaines, en net repli, (-1,7 million de barils) qui ont ragaillardi les cours de l'or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, s'est apprécié de 18% à 85,22 dollars, tandis qu'à New York, le baril de West Texas Intermediate, pour le mois de novembre, dont c'était le dernier jour de cotation, gagnait 0,27% à 83,18 dollars. Une euphorie qui allait se confirmer les jours suivants. Le baril alignera une 9ème semaine de hausse consécutive.