En opérant sa mue, la diplomatie algérienne s'est fixé des objectifs clairs: défendre les intérêts de l'Algérie, consolider la place du pays sur la scène internationale, promouvoir les échanges économiques et protéger la communauté algérienne à l'étranger. Et à l'adresse de cette communauté, beaucoup de choses ont été réalisées, d'autres sont en phase de l'être. En premier, il y a lieu de rappeler qu'à la nomination des sept envoyés spéciaux, sous l'autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés des axes reflétant les intérêts et les priorités de l'Algérie, une chargée de la communauté internationale, Taos Haddadi-Djellouli, a été désignée. Cela démontre, on ne peut plus clairement, que les préoccupations des Algériens vivant sous d'autres cieux demeurent l'une des priorités des gouvernants de leur pays d'origine. Afin d'améliorer la prise en charge des problèmes et de faciliter la circulation de l'information, il a également été décidé de mettre à disposition des enfants de la communauté nationale un numéro vert au niveau des ambassades et consulats. Ce qui leur garantira une protection permanente et immédiate et une écoute continue de leurs préoccupations en cas de problèmes à l'étranger. En adoptant, en Cconseil des ministres, cette proposition, le président Tebboune n'avait d'ailleurs pas manqué d' affirmer «s'intéresser de très près à la prise en charge optimale des préoccupations de notre communauté et à la protection de ses intérêts». Il avait aussi salué hautement les positions nationalistes «honorables» affichées à maintes reprises par les membres de cette communauté qu'il dit receler des compétences et talents avérés qui peuvent apporter un plus qualitatif aux efforts de développement du pays. Il a exhorté à ce propos, la mise en place des mécanismes idoines pour permettre à la diaspora d'apporter sa contribution. Lundi et à l'ouverture de la conférence des chefs de missions diplomatiques et consulaires, le président a, encore une fois, exhorté ambassadeurs et consuls à ne pas seulement prendre en charge les préoccupations de la communauté algérienne, mais «de renforcer ses liens avec la patrie en sus de l'implication de ses membres au processus du développement socio-économique», non sans leur rappeler «vous devez communiquer avec la communauté en mettant à leur disposition des numéros verts outre l'ouverture de canaux de communication directs ou électroniques. La dignité de nos citoyens à l'étranger doit être placée au-dessus de toute autre considération», a insisté le chef de l'Etat. Et pour mettre à exécution les orientations du président, le Premier ministre a annoncé l'ouverture d'une enquête sur la cherté des prix des billets de voyage, notamment de la destination Paris-Alger s'engageant à «prendre les mesures nécessaires concernant ce problème». Aïmene Benabderrahmane a également fait état d'un travail mené visant à trouver une solution aux obstacles liés à la communication avec les différents organismes officiels du pays dans l'objectif de faciliter l'acte d'investir et les échanges commerciaux. Pour le Premier ministre «il est désormais nécessaire de mettre en place une nouvelle réglementation permettant à la communauté de contribuer à l'édification nationale dans un climat de confiance, en recourant à la technologie comme instrument garantissant la transparence lors des interventions des émigrés, en assurant un débit suffisant de données et d'idées». De même qu'il est primordial d'assurer «l'accès des ressortissants aux marchandises, services et opportunités, et la création de réseaux durables à long terme entre les émigrés et les parties prenantes locales», a-t-il soutenu. Toutes les mesures prises en faveur de la diaspora certifient que l'Algérie n'abandonnera pas ses enfants, là où ils sont.