Energie propre, main-d'oeuvre qualifiée et infrastructures disponibles. L'Algérie dispose de moyens compétitifs à même de rivaliser avec nombre de pays comparables pour édifier une stratégie d'investissements directs étrangers (IDE) qui n'existe nulle part ailleurs. C'est ce qu'a déclaré en substance le DG de la Caci (Chambre algérienne de commerce et d'industrie), Mohamed Chami. Invité de l'émission radiophonique «Questions de l'heure» présentée hier par la Chaîne III, il a soutenu que «dans la région méditerranéenne, ni le Liban, l'Egypte ou la Tunisie, ni la Libye dans une moindre mesure, ne réunissent un maximum d'opportunités économiques comme nous. Une énergie propre et abondante, une main-d'oeuvre qualifiée et peu coûteuse ainsi que l'existence d'infrastructures économiques» modernes prêtes à l'emploi. Pressé de formuler une appréciation sur le «ballet économique» entretenu par les visites incessantes et massives d'hommes d'affaires étrangers dans notre pays, Chami explique, rassurant, que «c'est là le résultat d'un travail de longue haleine mené depuis quelques années et piloté au plus haut niveau par le président Bouteflika lui-même qui ´´vend´´ la promotion du pays. Il est aidé, pour cela, par les ambassadeurs algériens à l'étranger qui sont très actifs pour rendre notre pays économiquement plus attractif en invitant des hommes d'affaires à venir chez nous discuter avec leurs homologues algériens». Plusieurs éléments militent en faveur de cette action : une disponibilité importante, un marché de 30 millions d'âmes, nous rassurons beaucoup plus que nos partenaires, et mettons en avant un programme de croissance qui comporte un plan attrayant de privatisation auquel nous devons sensibiliser davantage les potentiels investisseurs étrangers. Chami dira qu'«il appartient à nous aujourd'hui de nous rapprocher un peu plus d'eux». Répondant à une interrogation sur les «nombreuses promesses d'investissements qui sont suivies de peu de réalisations concrètes», le DG de la Caci informera que l'investissement découle d'une décision qui prend du temps à mûrir. Ce n'est pas un sachet de lait qu'on va acheter chez l'épicier du coin. Certes, un contrat peut être conclu à l'occasion du passage d'un homme d'affaires en Algérie, mais un investissement nécessite impérativement une étude approfondie, un examen des accords bilatéraux, de la protection réciproque des investissements, de la question de l'imposition, des assurances, des visites mutuelles aussi...Chami admettra que «nous sommes souvent interpellés pour une bureaucratie pesante, le foncier...Mais (curieusement) il dira que comparé à d'autres pays, il n'y a pas de problèmes financiers, de rapatriement de fonds, d'assurances et la fonction des banques n'est pas mise en avant» alors que nombre de partenaires se plaignent des «lourdeurs bancaires». Parlant des missions économiques algériennes à l'étranger, Chami a indiqué que «l'objectif promotionnel prime et se conjugue selon la composition des importateurs qui nous accompagnent pour vendre au mieux le programme de relance et de soutien à l'économie (Prse)». Le DG de la Caci ne manquera pas non plus d'exprimer son approche quant au remboursement anticipé de la dette algérienne, notamment auprès de l'Italie.