Retour à la case départ! Une nouvelle commission et un nouveau cahier des charges pour l'importation des véhicules neufs. Le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a annoncé, mercredi soir à la Télévision nationale, que la commission chargée de l'élaboration du nouveau cahier des charges sera créée avant la fin du mois de janvier prochain. Un air de déjà-vu puisqu'une commission du même genre existe déjà. Elle a même mis en place, il y a plusieurs mois, un cahier des charges. Que va-t-il donc changer? «Le nouveau cahier des charges fixe les conditions d'importation et de distribution des véhicules en fonction de chaque catégorie, contrairement à ce que prévoyait le texte précédent», a précisé le même responsable. Autre changement, les concessionnaires devront ouvrir des filiales au niveau des wilayas du pays en vue d'assurer aux clients les services nécessaires. «Il est inconcevable, que le client achète un véhicule à Ouargla et vienne ensuite à Alger pour acquérir les pièces détachées», précise-t-il. Il est aussi question de procédures plus simplifiées pour les concessionnaires. «Tous les obstacles seront levés», a-t-il soutenu assurant que les agréments seront remis rapidement aux concessionnaires concernés. Ahmed Zeghdar annonce également que l'Algérie ne veut pas se contenter d'importer des véhicules. Elle ambitionne également de relancer l'Industrie «auto». «Nous ne voulons pas réaliser des usines de gonflage de pneus mais une véritable industrie comme l'a affirmé le président de la République», a soutenu le ministre. Il a affirmé que son secteur tend à développer une industrie automobile «effective» et «efficiente». Des contacts ont été établis avec des géants étrangers qui désirent investir en Algérie. «Il s'agit de constructeurs asiatiques et européens de renommée mondiale avec lesquels des consultations ont été engagées pour parvenir à un accord au titre du partenariat gagnant-gagnant», a-t-il expliqué. «L'Algérie aspirait à construire des véhicules électriques et hybrides à l'instar de ce qui se fait dans d'autres pays dans le cadre de la transition énergétique», a ajouté ce commis de l'Etat. «L'Algérie est membre d'organisations internationales qui oeuvrent pour la préservation de l'environnement, d'où la nécessité de disposer de voitures répondant aux exigences environnementales», a-t-il insisté. Ahmed Zeghdar s'est aussi voulu rassurant sur les prix en mettant en avant une implication de l'état dans leur élaboration. «Ils seront déterminés en coordination avec les services des ministères du Commerce, de l'Energie et des Mines, des Finances et des Douanes, en tenant compte de la marge bénéficiaire», a-t-il souligné ce qui laisse entendre que les concessionnaires ne pourront pas fixer à leur guise les prix des véhicules. Une bonne nouvelle annonciatrice d'un retour à la «normale» du marché automobile algérien? Pas si sûr! Il semble que les Algériens devront prendre encore leur mal en patience avant de pouvoir rêver d'une voiture neuve. Les importations ne seront pas d'actualité, du moins, pas avant l'été prochain. Certains spécialistes pensent même qu'une nouvelle année blanche pointe à l'horizon. Le mauvais feuilleton des voitures est donc loin d'être terminé...