Les commerçants sinistrés de Boumerdès, au nombre de 1160, tous adhérents de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), n'ont pas manqué de s'insurger contre le fait d'être écartés de toute forme ou formule d'indemnisation, étant donné qu'ils se considèrent comme l'une des catégories touchées de plein fouet par les effets du séisme du 21 mai 2003. Dans cet ordre d'idées, le secrétaire général du bureau de wilaya (Ugcaa) de Boumerdès, a tenu une rencontre avec la presse locale au niveau du bureau de wilaya de cette association durant la journée d'hier. Ainsi, ce dernier déclarera d'emblée qu'«il est injuste et anormal qu'un commerçant dont le local s'est effondré lors du séisme, se retrouve au chômage sans aucune réparation ni aide», et d'ajouter que «toutes les démarches possibles effectuées jusqu'ici auprès des différentes institutions locales, commission communale, daïra et wilaya, n'ont abouti à aucun résultat escompté, sinon des promesses sans lendemain». Nous apprenons également auprès du secrétaire de l'Ugcaa, en l'occurrence M. Saoudi, que même les 560 commerçants ayant élu domicile au niveau des bâtisses classées «rouge 5» après le séisme, donc à démolir, n'ont pas bénéficié de dédommagements. Pis encore, ils se retrouvent aujourd'hui ballottés d'une administration à une autre. Toutefois, indique le conférencier, Dellys, Bordj Ménaïel, Zemmouri, Thénia figurent en tête des localités les plus concernées par ce problème de commerçants non assistés ou exclus des aides de l'Etat. A la question relative à l'absence de contrat d'assurance antérieure au séisme, M.Saoudi rétorqua que la responsabilité n'incombe pas aux seuls commerçants. Cela étant, si les commerçants refusent l'idée d'être réinstallés au niveau des sites de chalets comme d'autres l'ont déjà fait ; en revanche, ils proposent qu'il leur soient affectés les locaux de l'OPGI disponibles, d'avoir un quota des 100 locaux commerciaux dont a bénéficié chaque commune, et qu'il leur soient accordées des facilités pour l'accès aux différentes aides dans le cadre de l'Ansej et d'autres mécanismes de soutien. Enfin, à l'occasion du point de presse sur le bilan relatif à la prise en charge des effets du séisme, le wali a déclaré que les commerçants auxquels des facilités seront accordées peuvent se prendre en charge par des emprunts et des crédits bancaires.