Le relogement des familles sinistrées et celles ayant été recasées, des années durant, dans des écoles et les campings, se poursuit à Béjaïa. Une opération rendue possible après la livraison de quelque 8000 logements sociaux au pôle urbain d'Ighzer Ouzarif pour éradiquer les bidonvilles. La dernière opération du genre a eu lieu ce week-end et se poursuit toujours.. Elle a touché les familles habitant au quartier dit «Base impros», au coeur de la ville de Béejaïa. L'opération a eu lieu dans une ambiance de joie et de fraternité. Sentiment largement partagé par ces habitants heureux de quitter ce bidonville pour se retrouver dans des logements socio- locatifs décents au niveau du pôle urbain, le plus prolifique d'Ighzer Ouzarif, dans la commune d'Oued Ghir. Ce processus, qui a déjà touché des centaines de familles, est appelé à se poursuivre dans les prochains jours, indique la wilaya de Béjaïa. Tous les moyens ont été mobilisés et mis à la disposition des familles pour le transport de leurs biens vers les nouvelles habitations, attribuées, il y a quelques semaines lors d'une opération de tirage au sort à la Maison de la culture de Béjaïa. En présence des autorités locales et des services de sécurité, le relogement des familles des deux importants vieux quartiers de la ville de Béjaïa, en l'occurrence les habitants de la rue Medjahed et l'escalier Rempart, a eu lieu il y a 10 jours, soit quelques semaines après celui qui a concerné 20 familles sinistrées occupant les écoles Larbi-Tebessi, Tamindjout et le quartier Oued Achallal. Exception faite de l'opération qui a touché le quartier dit «Les Bâtiments», sur les hauteurs de la ville, toutes les autres opérations ont été saluées et s'étaient déroulées dans les meilleures conditions. En effet, l'opération de relogement des occupants du vieux bâti à Béjaïa, lancée depuis le 20 décembre 2020, s'est heurtée au refus de plusieurs familles concernées de quitter leurs logements malgré la menace qui pèse sur eux, notamment l'effondrement à la moindre secousse tellurique. Alors que les locataires ont bénéficié de logements sociaux, les propriétaires qui leur ont loué ont vu leur bien en phase de démolition sans aucune contrepartie. C'est la que réside le véritable problème soulevé par les résidents. «J'ai loué l'appartement que j'ai acquis dans cette cité appelée à être démolie, mon locataire a été relogé et aucune indemnisation ne m'a été proposée, ne serait-ce que par un autre logement», s'est indigné ce propriétaire. Un autre renchérit: «Je n'ais pas encore fini de rembourser le crédit bancaire que j'ai contracté pour son achat.». C'est à cette problématique que les pouvoirs publics doivent répondre pour apaiser les esprits. On n'en est pas encore là puisque, selon un élu de la commune, plus de 50% des familles sont toujours sur place. Elles sont constituées principalement de propriétaires.