L'amendement du code des investissements commence déjà à porter ses fruits. Avec une aisance financière inégalée, l'Algérie se démarque par un dynamisme des investissements. C'est le constat établi par l'Observatoire méditerranéen pour la promotion des investissements (Mipo), participant à la 4e édition de la World investment conférence (WIC) qui s'est clôturée, jeudi, à La Baule, sur la côte atlantique française. Le Mipo est une structure dépendante du réseau Anima. Ce réseau, basé à Marseille, est un projet européen qui a pour objectif de renforcer les capacités d'intervention des agences nationales en charge de l'investissement dans les pays Meda et promouvoir les IDE dans la région méditerranéenne. Le Mipo a souligné, d'ailleurs, le retour de confiance des investisseurs vis-à-vis du marché algérien. En présentant l'état global des investissements directs étrangers dans la région Meda regroupant 11 pays du sud de la Méditerranée, l'organisme en question a fait valoir le fort potentiel de l'Algérie, non seulement en termes de ressources naturelles mais aussi, compte tenu de son potentiel humain dont la jeunesse, ainsi que de la croissance de la consommation des ménages. Il estime, également, qu'il faut se réjouir de l'importance des projets dans la mesure où ils signifient un retour de confiance de la part des investisseurs. Ce retour de confiance se traduit en fait par les nouvelles procédures prises dernièrement par le gouvernement algérien en termes d'allègement des procédures d'investissement et d'accélération du traitement des dossiers des investisseurs. D'ailleurs, le ministre de la Participation et de la Promotion des investissements, M.Abdelmadjd Temmar, a déclaré, dernièrement, que «le dispositif d'investissement va totalement changer» pour faciliter le travail à l'investisseur avec un nouveau processus d'accès aux avantages. Le ministre a souligné la nécessité de consolider le système actuel de romotion de l'investissement, basé sur des standards internationaux, en vue de stimuler l'attractivité des capitaux, l'intensification de la dynamique de croissance économique et le développement de l'emploi. La stratégie de promotion proposée repose donc, sur la mise en oeuvre d'une série de plans d'action visant, notamment la mobilisation des sources d'investissement, la promotion des espaces potentiels d'investissement, la transformation structurelle de l'environnement de l'investisseur, par la levée des contraintes liées à l'accès au crédit, au foncier économique et à la transparence du marché. C'est d'ailleurs le but de l'amendement du code des investissements. Une loi, rappelons-le, qui a déjà été réajustée en 2000. Les importants investissements que compte consentir l'Etat pour appuyer la relance économique (50 milliards de dollars en cinq ans) semblent être aussi un autre argument de poids qui a décidé les étrangers à reconsidérer leur appréciation concernant le marché national. Le reclassement de l'Algérie de la catégorie B à A4, par la Coface est, notamment, une incitation à l'adresse des entreprises, à venir investir en Algérie. Des opérateurs européens, entre autres, britanniques, italiens et français, manifestent un très grand intérêt au marché algérien. Selon le Mipo, la France vient en cinquième position dans le flux, en termes de valeur, des investissements directs étrangers (IDE) vers l'Algérie, après notamment le Koweit, les Etats-Unis, et l'Espagne. Le cas algérien a été étudié dans le cadre d'un rapport sur les investissements dans la région Meda en 2005, notant un marché qui «bouge avec des investissements pharaoniques». L'observatoire a répertorié 686 projets en 2005 dans les pays Meda, contre 341 en 2004 et 233 en 2003. Ces investissements ont représenté 44 milliards de dollars, après 19,8 en 2004.