Le ministre a indiqué que «le transfert des technologies est au coeur de notre stratégie industrielle». Neuf mille nouveaux postes d'emploi ont été créés et 19.000 autres sauvegardés. Ce sont là, les premiers résultats de la privatisation qui a touché 283 entreprises dans la période allant de juin 2005 au mois de juin de l'année en cours. C'est ce qu'a déclaré Abdelhamid Temmar, le ministre des Participations et de la Promotion de l'investissement, dans l'interview qu'il a accordée à l'hebdomadaire Jeune Afrique, l'intelligent. Il a précisé que du total des entreprises privatisées, 200 ont été cédées, et une soixantaine ont fait l'objet d'une cession d'actifs. Les chiffres du ministre, concernant la création d'emplois, viennent pour défendre une politique, à laquelle, on a souvent reproché son «manque de visibilité», et le fait qu'elle «se hisse sur le dos des travailleurs». Un nombre de spécialistes a déjà critiqué les opérations de cession qui n'ont pas été accompagnées d'encadrement juridico-institutionnel. Au sujet des investissements, M.Temmar a été très optimiste en déclarant que le doublement du montant des IDE (investissements directs étrangers) d'ici l'année 2009, est tout à fait à la portée de l'économie algérienne qui a enregistré un taux de croissance de 5.6%, accompagné de la réduction de la dette, d'une maîtrise de l'inflation et en fin de compte, de l'accroissement des réserves de change. Parlant des problèmes liés à l'obtention de crédits et à la difficulté de l'accès au foncier industriel, notamment dans les grandes villes qui constituent les principaux obstacles aux quels se heurtent les investisseurs étrangers, le ministre a estimé que l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne, est la meilleure preuve de l'efficacité des réformes financières engagées depuis des années. Ces réformes devraient se poursuivre pour régler les problèmes de bureaucratie et de transparence qui caractérisent le système bancaire et le secteur du foncier qui souffre de la complexité de sa législation. Cela, ajoute M.Temmar, va permettre à l'Algérie d'accéder à l'Organisation mondiale du commerce, dans un avenir proche. Dans le même contexte, il a annoncé lors de la tenue de la 39e Foire internationale d'Alger, la mise en place d'un nouveau système d'allègement des procédures, d'investissement lequel consiste en premier lieu à accélérer le traitement des dossiers déposés par les investisseurs. Abordant la question des exportations hors hydrocarbures, l'invité de L'intelligent, a fait savoir que le tissu industriel dont dispose l'Algérie «lui confère de nombreux avantages sur beaucoup d'autres pays, pourvu qu' il soit réhabilité et densifié». Concernant la politique industrielle adoptée par le gouvernement algérien, le ministre a indiqué que «le transfert des technologies est au coeur de notre stratégie industrielle». Les investissements et le partenariat avec les pays étrangers vont nous faire bénéficier de leurs technologies et de leur savoir-faire. Mais il est nécessaire de suivre ce transfert par un système d'enseignement et de formation professionnelle performant et adapté à l'acquisition des nouvelles technologies. Le ministre de la Participation et de la Promotion des investissement propose, dans ce sens, de travailler pour «le développement de la recherche scientifique et technique et la mise en place d'institutions qui supporteront les relations entre l'Etat, les entreprises et les universités et les centres de recherche».