Les parapluies sont restés au placard, cet hiver. Les pluies se font rares pour ne pas dire qu'elles ont déserté le ciel algérien. Pas une goutte durant tout le mois de janvier. La sécheresse avance à petits pas au grand désarroi des paysans qui restent désarmés, face à la dégradation de leurs plantations. Les pluies de fin octobre et des premiers jours de novembre, qui se sont abattues sur le nord du pays, n'ont pas assouvi la «soif» de l'Algérie qui est confrontée à une sécheresse endémique, ces dernières années. Car en dépit de ce retour furtif des pluies, les quantités emmagasinées restent loin de répondre aux besoins de l'alimentation en eau potable de la population. Encore moins aux dotations d'eau destinées au monde agricole. Les énormes quantités de pluies tombées en 20 jours ne pouvaient ni ruisseler sur le sol, la terre étant desséchée par de très long mois de soleil, ni remplir des barrages quasiment vides en octobre dernier. À cette date, faut-il le rappeler, pas moins de 22 wilayas faisaient face au stress hydrique. Le barrage de Keddara qui alimente la capitale enregistrait un taux de remplissage de moins de 20%, alors que six autres barrages étaient à moins de 15% de leurs capacités nominales. Face à cette situation chaotique, le gouver