L'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent fait des émules en Afrique, c'est dire que l'Algérie affirme son rôle d'avant-garde et pionnière quant à la lutte contre ce fléau transnational. L'Algérie, qui a connu les affres du terrorisme mortifère et de l'extrémisme obscurantiste, se place en position de force par rapport aux autres pays de l'Afrique quant à la maîtrise de ce dossier sensible et dangereux. Elle a su opérer un processus de résolution de ce conflit violent qui a duré plus d'une décade durant les années 90 du siècle écoulé. C'est pour cette raison que l'Algérie coiffe et chapeaute le dossier épineux et délicat du terrorisme et de l'extrémisme violent en Afrique. La démarche algérienne approche l'enjeu inhérent à la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent, en ne le situant pas uniquement au niveau de la lutte dont le tout-sécuritaire est la seule solution prédominante. Les experts algériens dans les questions sécuritaires et le crime organisé alertent sur le mode opératoire suivi par un nombre de pays au sein de l'Union africaine en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme dans la région la plus chaude du continent africain, à savoir la région sahélo-saharienne et l'Afrique australe. L'approche algérienne a été exposée dans la perspective de résoudre et absorber les poches de l'extrémisme violent et des actes du terrorisme en Afrique. L'expérience particulière de l'Algérie, a pu donner quelques axes importants et déterminants qui ont permis au pays de vaincre l'hydre terroriste et mettre fin d'une manière définitive à la spirale de la violence dans laquelle se trouvait l'Algérie. L'Etat algérien a mis l'accent sur la nécessaire lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en adoptant une vision globale qui tient compte de tous les aspects de la crise et de l'impasse à l'origine de ce cycle de violence et du terrorisme aveugle. C'est là où l'Algérie a insisté sur la démarche qui préconise, entre autres, que «la bataille contre le terrorisme et l'extrémisme violent ne pourrait être gagnée en l'absence d'une approche compréhensive basée sur un déploiement sur un double front, à savoir la lutte contre les groupes extrémistes, mais aussi et surtout en termes de prévention et d'efforts de déradicalisation». La déradicalisation est perçue comme une conception qui devrait aborder les mécanismes politiques à même d'endiguer le phénomène et de l'annihiler dans ses racines. La démarche algérienne a donné ses fruits en se basant sur le dialogue inclusif et les mesures d'apaisement dont la politique de la main tendue des hauts responsables de l'Etat a constitué la pierre d'achoppement dans la mise en oeuvre d'un processus du règlement global de la crise pour mettre fin au cycle de la violence et la situation dramatique sur le plan humain et matériel du pays. L'Algérie mise beaucoup sur des mesures politiques suivies d'approche socio-économique pour juguler la situation de crise violente qui frappe de plein fouet le continent africain en général et la région sahélo-saharienne en particulier. Le dialogue inclusif et la mise en branle d'une réconciliation nationale, sont la clé de voûte dans le processus du règlement définitif de la crise structurelle sur fond d'un terrorisme et d'extrémisme violent tentaculaire et aux relents supranationaux. Il y a aussi un élément important que l'Algérie a traité avec minutie et détail, à savoir la guerre non conventionnelle, connue sous l'appellation de «guerre de quatrième génération». Ce volet est traité d'une manière centrale pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Le cyberespace ou cybercriminalité est en train de prendre une allure exponentielle sur la Toile et le monde virtuel. Les experts algériens ont su disséquer le phénomène et le danger de cet instrument qui a su muter d'un crime organisé au sens «physique» du terme, au virtuel où la dominance à la propagande et l'endoctrinement se fait vérifier chaque jour. L'expérience algérienne se veut comme une approche salutaire de par ce qu'elle charrie comme expérience riche en enseignements et résultats probants quant à la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent et ses relents au plan sécuritaire, politique et socio-économique.