A l'occasion de sa participation à la 16ème réunion ministérielle Afrique-pays nordiques, M. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères a exposé le point de vue de l'Algérie quant aux problèmes de paix et de sécurité que connaît le continent africain. Dans son intervention, le ministre des Affaires étrangères a mis en exergue l'expérience algérienne en matière de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent. Il a rappelé que l'Algérie, qui a longtemps souffert de ces fléaux, a su, grâce à une stratégie incluant tous les acteurs nationaux et sous l'impulsion de M. le président de la République, réaliser d'importants succès dans la déradicalisation et conforter sa démocratie en tant qu'antidote au discours radical qui produit et nourrit l'extrémisme violent, comme elle a fait, également, de la réconciliation nationale l'un des piliers majeurs de sa politique de sortie de crise et de consolidation institutionnelle, vecteur essentiel à même d'assurer, dans une Algérie apaisée, les conditions optimales du développement et de la paix sociale. Le ministre a, en outre, souligné que l'Algérie, forte de ces succès qui lui ont permis de retrouver sa stabilité, vecteur essentiel pour le développement et le renforcement de la cohésion nationale, est prête à partager son expérience avec tout pays confronté à ces menaces et qui se trouve à la recherche de solutions pour sortir du cycle violent de la terreur. En ce qui concerne l'Afrique, il a relevé les avancées notables enregistrées par le continent dans le cadre de la mise en œuvre de son vaste programme de développement durable, réalisant ainsi des progrès indéniables au plan de la consolidation institutionnelle, de la bonne gouvernance politique et économiques et du respect des droits de l'Homme. Il a, dans le même temps, souligné que l'Afrique continue, malgré ces acquis importants, à faire face à des défis sécuritaires qui entravent son émergence et compromettent ses projets ambitieux de développement. A ce titre, le ministre a rappelé la situation sécuritaire fragile qui prévaut dans la zone sahélo-saharienne, et ses implications graves sur la stabilité de toute la région, notamment les crises que connaissent le Mali et la Libye, ainsi que l'impasse marquant le processus au Sahara occidental. De même, qu'il a mis un accent particulier sur la menace persistante du terrorisme qui sévit dans cette région avec des risques d'extension au reste du continent et une corrélation avérés avec le crime transfrontalier organisé, notamment le trafic de drogues, d'armes et de personnes. Ces menaces sont à l'origine d'un déplacement interne des populations, voire des flux migratoires massifs vers les pays voisins et vers l'Europe, donnant lieu à des crises et drames humanitaires auxquels le monde a assisté en 2015 et en 2016 en Méditerranée, a ajouté le ministre.