Lait, blé, huile de table, pois chiches, lentilles, haricots secs, riz, pomme de terre, ail, oignon, sucre, viandes rouges et blanches, épices, dattes. Le gouvernement met les bouchées doubles. Il n' y aura pas de pénurie des produits de large consommation ce mois. En somme, il n'y a pas lieu de s'inquiéter à l'approche du mois sacré de Ramadhan. Tous les produits alimentaires sont disponibles en abondance sur les marchés des différentes régions du pays. Les stocks sont largement suffisantS pour répondre à la demande. Et même jusqu'au mois de juin prochain. L'affirmation est du directeur de l'organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce, Ahmed Mokrani. Dans un entretien accordé à l'APS, Ahmed Mokrani soutient que son département a pris toutes les mesures nécessaires pour éviter la moindre perturbation dans l'approvisionnement des marchés en ce mois sacré. Une manière de désamorcer la «bombe» des prix. «Une commission interministérielle oeuvre actuellement à garantir la disponibilité en quantités suffisantes et à des prix raisonnables de tous les produits de consommation, durant le mois sacré de Ramadhan» révèle-t-il. Par ailleurs et pour permettre aux citoyens d'acquérir des marchandises à des prix raisonnables, durant le mois sacré, il a été décidé de la mise en place de marchés spéciaux au niveau de chaque commune pour la vente au rabais et les ventes promotionnelles. «Ces marchés seront ouverts 15 jours avant le début du Ramadhan et fermés une semaine après l'Aïd El Fitr» précise Ahmed Mokrani. Dans cet ordre d'idées, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a saisi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales à l'effet d'orienter les présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour s'engager dans cette démarche et affecter les espaces nécessaires. Dans le cadre de la lutte contre la spéculation, plus de 8.000 agents seront réquisitionnés au niveau national pour effectuer des opérations de contrôle diurne et nocturne pendant le mois de Ramadhan. Les congés de tous les agents seront exceptionnellement gelés», souligne le responsable au département du commerce. Abordant la problématique de la hausse des prix de la pomme de terre, Ahmed Mokrani révèle que le département de Kamel Rezig envisage de prendre des mesures «rigoureuses» à l'encontre des producteurs de pomme de terre, qui refusent de procéder au ramassage de leurs récoltes dans le but d'augmenter les prix du produit sur le marché. Pour rappel, la loi sur la spéculation illégale, entrée en vigueur, prévoit des peines de prison allant de 5 à 10 ans pour les personnes impliquées, voire jusqu'à 30 ans dans certains cas (lors d'une crise sanitaire ou de catastrophe naturelle par exemple). Dans le même sens, le ministère du Commerce oeuvre, en coordination avec le ministère de l'Agriculture, à lutter contre la spéculation sur les aliments de bétail, notamment après les cas de fraude enregistrés dans la distribution du son subventionné, suite à quoi le prix de ce dernier est passé de 1800 DA à 4000 DA. Les modalités de distribution de ce produit subventionné seront revues du fait que les opérations d'importation de cet aliment demeuraient toujours ouvertes aux opérateurs privés et publics et que rien ne justifiait la hausse des prix. Il en est de même pour la distribution du lait subventionné. Une nouvelle carte de distribution de ce produit sera élaborée avec le ministère de l'Agriculture pour un meilleur approvisionnement du marché en cette matière. Cette nouvelle carte regroupera le plus grand nombre de communes, notamment celles situées dans les zones d'ombre afin qu'elles puissent bénéficier de la distribution du lait en sachet vendu au prix codifié (25DA).À ce sujet, la même source révèle qu'une quantité de 5.000 tonnes de poudre de lait est prévue pour soutenir les opérations d'approvisionnement du marché national, notamment au niveau des zones d'ombre. Une mesure pour mettre fin aux perturbations que connaît la chaîne de distribution du lait subventionné durant le mois sacré,