Les défaillances surviennent lorsque ces chauffeurs observent des stationnements prolongés. Consentie sans anicroche par les usagers de la ligne intra-muros N°1, qui ont fait en la circonstance preuve de beaucoup de compréhension et de civisme, l'augmentation des tarifs de transport urbain décidée le 1er avril dernier, faisant passer le prix du ticket de huit à neuf dinars, n'en soulève pas moins depuis quelques jours l'ire des usagers, très remontés contre certains receveurs qui, sans demander l'avis de personne, encaissent sans trop coup férir à chaque fois que cela est possible, dix dinars sous prétexte qu'ils sont en rupture de menue monnaie. Il est patent de le dire, le problème de la monnaie ne relève pas des obligations du client mais plutôt de celles du transporteur, qui doit s'en approvisionner en quantités suffisantes. Est-ce juste ou est-ce alors le règne de l'anarchie? Cette pratique, réellement, n'est qu'une des multiples facettes du chaos inqualifiable qui sévit à l'intérieur des fourgons et il faut le dire, le transport urbain à Souk Ahras souffre énormément d'une organisation désuète qui doit être revue et corrigée au plus vite: primo: ce secteur souffre également et surtout du comportement scandaleux, insolent et irresponsable de ces jeunes chauffeurs, pas tous, il faut le souligner, et parfois de leurs compagnons, des receveurs, parfois mineurs assurent le service plusieurs fois par jour, causant des désagréments aux usagers, en majorité des fonctionnaires et des scolaires, qui, à la suite de ces retards n'arrivent jamais à leur destination à l'heure désirée. Secundo: les défaillances surviennent lorsque ces chauffeurs observent des stationnements prolongés aux points d'arrêts prévus pour «débarquer ou embarquer» des voyageurs et non pour y stationner longuement. Se souciant peu de la qualité des services qu'il offre à l'usager, le conducteur fait tarauder ce dernier d'impatience, puis fait démarrer sur les chapeaux de roues son véhicule plein à craquer, faisant basculer dans tous les sens les passagers debout. Ce comportement peut provoquer de graves accidents et des blessures aux utilisateurs de ce moyen de transport. Tertio: autres reverss de la médaille et pas des moindres, ces fourgons sont le théâtre de comportements inadmissibles (disputes à l'infini, usage effréné et troublant de poste-cassette avec des chansons dont certaines paroles sont vulgaires, mettant à mal des familles, écarts de langage, non-respect des règles de transport, excès de vitesse...). Ces receveurs, sans sourciller avec leurs infatigables habitudes, en taillant à longueur de journée des croupières aux usagers transforment leur court déplacement en une pénible épreuve, émaillée de toutes les formes d'avance. Ces comportements, répugnants à la raison, ont provoqué colère et indignation chez de nombreux voyageurs qui interpellent les pouvoirs publics, services de sécurité et direction des transports, pour qu'ils interviennent et mettent un terme à cette incurie inadmissible. Les propriétaires de ces bus doivent, de leur côté, veiller au bon comportement du personnel qu'ils recrutent, pour sauvegarder l'image de marque de leur corporation.