Le mouvement de grève déclenché par des enseignants du Cnes depuis le début de mois écoulé, continue de perturber le cours normal des examens au niveau des universités de Blida, Constantine, Oran et de quelques départements à l'Usthb. Aux revendications traditionnelles du Syndicat national des enseignants du supérieur, relatives à l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle et à l'institution d'un statut particulier, s'ajoutent maintenant, des revendications qui concernent l'arrêt des poursuites judiciaires, engagées à l'encontre de plusieurs enseignants impliqués dans ce mouvement de grève. Dans sa démarche de trouver une issue à cette crise qui n'en finit pas, le ministre de tutelle M.Rachid Harraoubia, s'est entretenu longuement, jeudi dernier, au siège de son département avec les recteurs des universités touchées par la grève. La rectrice de l'université de Blida, apprend-on de source généralement bien informée, a été relevée de ses fonctions en raison de sa mauvaise gestion de la crise qui secoue son établissement et a été, ajoute la même source, remplacée par M.Baba Ahmed, l'ancien secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur. Dans le but de mettre un terme à la grève des enseignants universitaires, le Conseil d'éthique et de déontologie universitaire, a appelé la tutelle, à l'issue de sa première session tenue hier au siège du ministère, de prendre en charge les revendications socioprofessionnelles des enseignants. M.Abdelhamid Aberkane, l'ancien ministre de l'Enseignement supérieur, élu président de ce Conseil, a indiqué en outre que les membres de cette instance ont adopté un statut spécifique pour l'enseignant universitaire, qui sera soumis à l'appréciation du ministre de tutelle. Le conseil a également adopté son propre règlement intérieur. Il est à rappeler que le Conseil de l'éthique et de la déontologie universitaire, créé par décret exécutif le 23 juin 2004, et installé officiellement le 15 novembre dernier, est un organe moral composé de 20 membres désignés en totalité par le ministre parmi les enseignants justifiant du grade de professeur. Et ce, pour une période de quatre ans renouvelable.