Au lendemain du lancement par Vladimir Poutine d'une attaque contre l'Ukraine voisine, le monde reste dans l'expectative. Les Etats-Unis et l'Union européenne n'ont pas l'intention de répondre par les armes. Plusieurs réunions extraordinaires se sont tenues et continuent à se tenir pour «évoquer les réponses concrètes à apporter à la situation en Ukraine». Que ce soit pour les Etats-Unis, l'UE ou le Conseil de sécurité, la réponse se fera par des sanctions massives, contre la Russie. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni tardivement, hier, pour voter un projet de résolution des Etats-Unis et de l'Albanie condamnant «l'invasion de l'Ukraine par la Russie et lui réclamant un retrait immédiat de ses troupes». Un texte voué à l'échec en raison du droit de veto de Moscou. Après le rejet au Conseil de sécurité, une mise au vote d'un texte similaire devrait suivre à l'Assemblée générale des Nations unies où les résolutions ne sont pas contraignantes et où le droit de veto n'existe pas parmi ses 193 membres. Du côté de l'Union européenne, des sanctions «massives» ont déjà été prises contre la Russie. C'est le train de sanctions le «plus sévère jamais mis en oeuvre» par l'UE, a affirmé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. Les Vingt-Sept ont notamment décidé de limiter drastiquement l'accès de la Russie aux marchés de capitaux européens, mais aussi réduire l'accès de la Russie à des «technologies cruciales» afin de pénaliser son économie. Les mesures couvriront les biens à double usage (civil et militaire), les secteurs de l'énergie et des transports et comprendront de nouvelles sanctions contre des individus dont Poutine et Lavrov. Du côté américain, Joe Biden a annoncé qu'il n'enverra pas de troupes en Ukraine promettant, cependant, de porter un coup terrible à l'économie et à la finance russes. Loin d'être convaincu, Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a jugé, hier, trop «lente» la réponse européenne à l'invasion russe regrettant que l'Ukraine soit «laissée seule», face à l'armée russe.