L'ancien P-DG du groupe pharmaceutique Saïdal, Ali Aoun, vient d'être nommé directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux PCH. À son actif, ce gestionnaire hors-pair compte un palmarès de réalisations, d'acquis indéniables, mais aussi de positions courageuses et sans précédent, en faveur des intérêts de la nation. D'aucuns se rappelleront ses sorties médiatiques, pour le moins, hardies et franches, en vue d'alerter sur les situations dangereuses vécues par l'usine de fabrication de l'Insuline, confrontée à une mise à mort programmée et savamment orchestrée. Mais, il y a aussi ses nombreuses positions qui ont fait de lui cet homme respectable et respectueux vis-à-vis de l'opinion. Son attitude d'homme intègre et résolument tourné vers la gestion saine et transparente, ne lui a pas valu que des mérites. Bien au contraire. Pourtant, Ali Aoun n'est pas un gestionnaire ordinaire, comme on en compte énormément de nos jours. Un véritable visionnaire qui a révolutionné Saidal, et qui l'a inscrite dans sa trajectoire actuelle, de fleuron de l'industrie pharmaceutique en Algérie. Plus d'une douzaine d'années durant, soit de 1995 à 2008 où il a exercé ses fonctions de P-DG de ce groupe, Aoun a su moderniser et remettre sur les rails une société qui peinait à s'acquitter de ses charges salariales. À partir de 1997, Saidal commence à se développer et à s'élargir pour donner naissance à trois filiales de production spécialisées dans les antibiotiques, des analgésiques, des antiseptiques, des neuroleptiques et des antihistaminiques. Le plan de modernisation de Saidal de Aoun visait, en fait, le transfert de technologie en matière de fabrication du médicament. C'est ainsi, que la société s'est spécialisée dans le médicament générique. Aoun avait alors, de solides ambitions pour Saidal, notamment pour ce qui est de la couverture des besoins nationaux, mais aussi des ambitions à l'export en Afrique et ailleurs. À fin 2007, Saidal pouvait mettre à l'export ses premières cargaisons d'Insuline à destination de nombre de pays africains. Un élan freiné brutalement en 2008, lorsqu'il quitta son poste, à contrecoeur. En 2008, Saidal est un portefeuille de 124 millions de dollars, une masse salariale de plus de 4?000 salariés. Sans compter un plan de charge de plus en plus important et volumineux. Ali Aoun, fort de son expérience et ses capacités managériales exemplaires, devra apporter ce qui manque actuellement à la PCH, et par ricochet au secteur du médicament soumis, depuis quelques années, à des perturbations inexpliquées, et surtout douteuses. En effet, cette nomination intervient dans une conjoncture délicate, pour ce qui est de l'approvisionnement du marché par les médicaments, mais aussi par les nombreux dysfonctionnements qui affectent, a priori, le réseau de distribution. La nomination de Aoun à ce poste est, en fait, une réhabilitation de l'homme et une juste reconnaissance de son dévouement et de son attachement aux valeurs morales républicaines de travail et de probité professionnelle. Aussi, la réhabilitation de cet ancien P-DG de Saidal, connu par l'opinion publique nationale d'abord, par ses compétences, ensuite par son intégrité, souligne cette volonté politique d'en finir avec les lobbies du médicament, qui gangrènent le secteur du médicament. C'est également un message fort des hautes sphères de l'Etat, quant à cette volonté ferme d'endiguer le phénomène de la corruption et du népotisme dans la vie économique et politique nationales.