À quelques jours du début du mois de Ramadhan, les préparatifs et les mesures pour assurer la disponibilité des produits les plus consommés durant cette période, à des prix raisonnables, telles que les viandes, s'accélèrent dans une effervescence qui s'apparente beaucoup plus à de la précipitation qu'à de la prévision. Dans ce sillage, une convention-cadre entre le Conseil national interprofessionnel de la filière avicole (Cnifa) et l'Office national des aliments du bétail (Onab), sous la présidence du ministre de l'Agriculture Abdelhafid Henni. Une mesure d'appoint qui vise à rassembler les efforts des deux organismes dans un plan d'urgence qui s'articule autour «de contrats bilatéraux en vertu desquels les filières régionales relevant de l'ONAB assurent l'approvisionnement des éleveurs en poussins d'un jour, dont le prix a été plafonné à 80 DA l'unité hors taxes, et en contrepartie, les éleveurs s'engagent à livrer les poules engraissées à ces filières relevant de l'Onab, situées à l'Est, au Centre et l'Ouest du pays». dans le détail et afin de conférer toutes les chances de réussite à cette convention, Henni a affirmé «l'activation du réseau d'approvisionnement, à travers la relance des marchés de proximité, d'où l'ouverture de 150 points de vente consacrés aux viandes blanches et rouges, et prendra en charge la commercialisation de 10.000 tonnes de viandes blanches, dont 2.000 tonnes de viandes congelées et 8.000 tonnes de viandes fraîches, outre la commercialisation de 37.000 tonnes de viandes blanches assurées par le secteur privé». Les résultats espérés à travers cette démarche sont d' aboutir au prix final du produit qui sera proposé au citoyen à 320 DA ou 330 DA. Toute l'interrogation serait de savoir si cette convention arrivera à temps pour impacter le marché et le pouvoir du citoyen, car il faut le dire: de telles initiatives nécessitent des mises en place qui impliquent la mobilisation de multiples services et d'acteurs. D'autant plus que ces mesures seront tributaires d'une organisation complexe, à laquelle il va falloir joindre des mesures de contrôle et de suivi, pour atteindre les objectifs fixés. Cette dernière sera également dépendante de la réussite de l'activation du réseau des marchés de proximité. Une décision confirmée par le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, qui compte «organiser des marchés de proximité pour les produits nationaux au nombre de 909 répartis sur 602 communes en prévision du mois de Ramadhan», a annoncé le directeur général de la régulation et de l'organisation des activités commerciales au ministère, Sami Koli. Une orientation qui, certes, avait donné des résultats probants lors des expériences précédentes, mais demeure en deçà des attentes du citoyen, du fait que chaque année, le même scénario se répète, sur un déroulement connu, où, en général, on assiste à une flambée des prix les premiers jours du mois de Ramadhan, avant de retrouver une espèce de stabilité le reste du mois. Cela étant, les conditions et les données sont différentes cette année, elles n'affichent pas la même abondance des produits que l'année dernière, et ce en plus d'une flambée des prix qui dure depuis des semaines. Cependant, l'organisation des marchés de proximité, et la concrétisation de telles conventions pourraientt apporter un soutien certain aux citoyens, sous réserve que tous les acteurs s'y engagent et oeuvrent à sa réalisation dans les quelques jours qui nous séparent du mois sacré.