Grands moments au Salon du livre, avant '-hier, où se croisaient culture, art et émotion! Un vibrant hommage a été rendu à Kaddour MHamsadji, doyen des écrivains francophones algériens. C'est la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji qui a, en effet, honoré le romancier et journaliste Kaddour MHamsadji, dont certains travaux ont été traduits en chinois. Ce vibrant hommage à «Si Kaddour» a grandement ému les hommes de culture venus assister à ce grand événement. À l'instar de Lounis Aït Aoudia, président de l'Association des Amis de la Rampe Louni Arezki Casbah. « Ravi et très ému par la solennité de l'évènement de reconnaissance à son endroit avec en relief le parcours littéraire que fut le sien,plus d'un demi-siècle durant», a-t-il mis en exergue. Kaddour MHamsadji a ensuite pris la parole pour prononcer une brève et émouvante allocution de remerciement et de gratitude en direction des officiels et anonymes venus assister à cette belle distinction. La nombreuse assistance présente a spontanément répliqué par une vibrante et chaleureuse ovation. Une expression de pensée unanime qui a fait couler les larmes de joie et d'espoir de M. M'Hamsadji. Ce dernier a exprimé son réconfort par l'oeuvre générationnelle de rayonnement de la culture et de la littérature algériennes, comme le souligne si fièrement M. Aït Aoudia. Pour rappel, ce grand écrivain qu'est Kaddour M'Hamsadji est né le 8 août 1933 à Sour El Ghozlane (Algérie). Il passe toute son enfance et ses études primaires dans sa ville natale. À son adolescence, il a quitté sa ville natale pour aller étudier à Boufarik, puis à Alger, la ville de ses aïeux. Néanmoins, Sour El Ghozlane constitue tout naturellement sa source essentielle d'inspiration. Dans plusieurs ouvrages, il a dit son enracinement dans sa ville natale et sa région et a chanté son attachement, sa profonde affection même, pour les gens de la ville, pour les gens de la campagne, pour tout ce qui donne l'honneur et le bonheur d'être parmi les siens. Et cette idée, Kaddour M'Hamsadji, l'enfant de Sour El-Ghozlane, l'a fait connaître, l'a fait aimer à ses lecteurs, non pas seulement à ceux de sa ville natale, mais aussi à ceux de tout le pays.. Membre fondateur de la toute première Union des Ecrivains Algériens (28 octobre 1963 à Alger) où il a connu tous les grands noms de la littérature algérienne et dont Mouloud Mammeri a été le président, Jean Sénac, le secrétaire général, Kaddour M'Hamsadji, le secrétaire général adjoint, Mourad Bourboune et Ahmed Sefta, les assesseurs. Il a écrit dans tous les genres de la littérature (théâtre, roman, poésie, nouvelle, essai, conte, éducation et formation...), audiovisuel: radio (émissions culturelles et théâtre), télévision (film et feuilleton), presse (chroniqueur, critique littéraire). Enfin, il faut également préciser que lors de cet évènement, un autre hommage a été rendu au moudjahid et écrivain Mohamed Salah Seddik, représenté par son gendre qui a reçu une distinction remise par la ministre de la Culture et des Arts. Pour rappel, Mohamed-Salah Seddik est l'auteur de 117 oeuvres portant essentiellement sur l'unité nationale, l'identité, le savoir et l'appui à la jeunesse. Le commissariat du Salon a, de son côté, rendu hommage à Mohamed Chegnane, qui a marqué le secteur de la littérature sur un parcours de 63 ans et a traduit le livre «L'Italie et la guerre de Libération nationale» en langue arabe.