L'accès au foncier industriel, la baisse des impôts sur les bénéfices et la réduction des délais d'investissement figurant parmi les nombreuses facilités engagées par l'Algérie pour attirer les investissements étrangers, ont été énoncées jeudi à Bruxelles par le ministre des Participations et de la Promotion des investissements (Mppi) Hamid Temmar. Ces atouts ont été présentés devant la Chambre de commerce et d'industrie belgo-arabe (Cciba), lors d'une conférence tenue devant une quarantaine d'invités, opérateurs arabes, belges et représentants des ambassades concernées, en marge de l'AG de la chambre. Temmar a défendu «bec et ongles» les atouts concrets de facilitation offerts aujourd'hui par l'Algérie pour stimuler les investissements directs étrangers (IDE). Il a surtout précisé, à cette occasion, que la question (épineuse) du foncier industriel va être réglée dans les toutes prochaines semaines. Mais l'atout principal tient au fait que désormais, pas plus que 72 heures sont nécessaires pour répondre aux demandes d'IDE. La démarche de l'Algérie vers une économie de marché est confortée par l'Accord d'association conclu avec l'Europe et la perspective d'adhésion à l'OMC, a-t-il relevé tout en plaidant avec force en faveur de l'intensification de la coopération maghrébine. Le ministre, qui devait regagner Alger hier, a révélé en outre qu'un budget de 600 millions d'euros, destiné à la mise à niveau des entreprises, est dégagé pour 4 ans, parallèlement aux 50 millions de dollars accordés par l'UE. Rappelons qu'une visite de travail avait été effectuée par le ministre plus tôt à Paris, Lille, Tunis et Rome, pour tenter de convaincre les investisseurs potentiels de ces pays à venir en Algérie. Cette visite de Temmar à Paris pour «vendre» les centaines d'entreprises, avait été l'occasion pour lui de tenter de mieux convaincre les hommes d'affaires européens et français d'origine algérienne de la détermination de l'Algérie à mener à terme le projet de privatisation. Depuis le lancement de ce projet, seules 400 entreprises, soit le tiers à peine du quota programmé (1230) dans cette opération, ont été concernées et ont pu intéresser des investisseurs étrangers, arabes notamment. Malgré la frilosité «regrettable» des Français, une décision «volontaire» de Paris de convertir quelque 35 millions d'euros, investis par le géant du pneumatique Michelin a été prise. La ministre française déléguée au Commerce extérieur, Mme Christine Lagarde, qui s'était déplacée il y a un an à Alger, avait annoncé, rappelle-t-on, que des négociations étaient menées entre l'Algérie et Société Générale et BNP-Paribas, pour la reconversion de 26 millions d'euros. Ces deux opérations constituent la première tranche de l'accord de reconversion de la dette algérienne vis-à-vis de la France qui se monte à 61 millions d'euros. Pour rappel, les stocks d'IDE, détenus par la France à fin 2002, correspondaient à 144 millions d'euros faisant de l'Algérie le 75e pays d'investissement français.