Des efforts énormes sont consentis pour attirer les investissements étrangers, mais les résultats restent en deçà des attentes. M.Abdelhamid Temmar s'est déplacé hier en Italie à la tête d'une importante délégation pour prendre part aux travaux da la 4e conférence du laboratoire euro-méditerranéen qui s'ouvrira aujourd'hui à Milan. Une forte participation des chefs d'entreprise, d'hommes d'affaires et de responsables de haut niveau, est attendue dans ce forum économique régional. Cette conférence organisée pour la 4e fois consécutive par la chambre de commerce milanaise, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour le ministre des Participations et de la promotion de l'investissement qui s'efforce depuis des années déjà, à convaincre les investisseurs étrangers, plus précisément les Européens, de venir investir en Algérie. Les opportunités d'affaires et le processus de privatisation seront entre autres points, les axes principaux que devait aborder le ministre avec les entrepreneurs transalpins et méditerranéens. Un road-show sera organisé en marge des travaux du forum, pour permettre aux responsables des Sociétés de gestion des participations de l'Etat, composant la délégation algérienne, d´éclairer les investisseurs étrangers à propos des reformes économiques engagées depuis plus d'une décennie, sur les opportunités d'acquisition d'entreprises éligibles à la privatisation ainsi que sur le plan de relance économique qui dispose, rappelons-le, d'une enveloppe de 55 milliards de dollars. En plus d'une rencontre avec Mme Emma Bonino, ministre des Politiques communautaires et du Commerce extérieur italien, des entrevues avec des hommes d'affaires de différentes nationalités sont programmées dans l'agenda du ministre qui devra s'entretenir avec l'Emir Saoud et M.Alessandro Buzzi, hommes d'affaires intéressés par la privatisation des cimenteries publiques et aussi avec le P-DG Italie de Saint Gobin qui compte acquérir des verreries proposées à la privatisation. D'autres entretiens sont prévus avec des chefs d'entreprise qui ont affiché leur intention d'investir en Algérie, à l'instar du responsable de la société Terna, spécialisée dans l'énergie électrique, de M.Marco Tronchetti Provera, le P-DG de Telecom Italia et du géant du pneumatique Pirelli. Les démarches du ministre des Participations et de la promotion de l'investissement pour attirer les investissements étrangers ne datent pas d'aujourd'hui. Les responsables algériens, le chef de l'Etat à leur tête, ont participé dans la plupart des forums économiques organisés dans les quatre coins de la planète, en Suisse, à Singapour aux Etats-Unis d'Amérique...Et avant l'Italie, des road-shows ont été organisés en France et en Belgique. On a eu de cesse de montrer aux hommes d'affaires étrangers, les Européens en particulier, les progrès réalisés par l'économie algérienne que ce soit pour le taux de croissance, les équilibres macroéconomiques ou les réformes juridiques, concrétisées notamment par la baisse des impôts sur les bénéfices et la réduction des délais d'investissement. Pourtant, les résultats restent en deçà des attentes, les capitaux étrangers prisés d'une part, pour accélérer la cadence des privatisations et d'autre part pour permettre un certain niveau de transfert de technologies, tardent à venir. Les problèmes liés à l'accès au foncier industriel, la lenteur et l'opacité qui caractérisent le système bancaire et la non-stabilité sur le plan juridique, continuent d´effaroucher les capitaux étrangers, qui n'ont d'yeux que pour les hydrocarbures.