Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a reçu le Premier ministre italien, Mario Draghi, au Palais présidentiel d'El Mouradia, auquel il avait, auparavant, réservé un accueil officiel au siège de la présidence de la République. Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l'Etat a eu des entretiens en tête-à-tête avec le Premier ministre italien Mario Draghi. «L'Italie est prête à travailler avec l'Algérie pour développer les énergies renouvelables et l'hydrogène vert. Nous voulons accélérer la transition énergétique et créer des opportunités de développement et d'emploi», a affirmé le Premier ministre italien après la signature d'une déclaration d'intention avec le Président Abdelmadjid Tebboune sur la coopération bilatérale en matière d'énergie et de gaz pour réduire la dépendance de Rome vis-à-vis du gaz russe. À cela s'est ajouté un accord entre le Groupe énergétique italien, ENI, et le Groupe Sonatrach «pour augmenter les exportations de gaz vers l'Italie» a révélé le Premier ministre italien qui a précisé que «l'Italie est prête à travailler avec l'Algérie pour développer les énergies renouvelables et l'hydrogène vert», affirmant la volonté de son pays d' «accélérer la transition énergétique et de créer des opportunités de développement et d'emploi».À l'occasion, Mario Draghi a réaffirmé que «les relations entre l'Italie et l'Algérie ont des racines profondes» qui a tenu à saluer la communauté italienne, dont la présence remonte, selon ses propos, au XIXe siècle. «L'Algérie est le premier partenaire commercial de l'Italie sur le continent africain. Les échanges entre nos pays se développent rapidement», a ajouté Mario Draghi. «La réunion d'aujourd'hui sera suivie de la réunion au sommet entre les deux gouvernements en juillet. Tandis que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, effectuera une visite en Italie en mai prochain», a ajouté le Premier ministre italien qui était accompagné, à l'occasion, du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Maio, et du ministre des Transactions énergétiques, Roberto Cingolani, le Premier ministre italien a, également eu un entretien bilatéral avec le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, qui l'a accueilli à l'aéroport international Houari Boumediene d'Alger. À l'occasion, les deux parties ont signé d'importants accords dans le secteur de l'approvisionnement en gaz, un dossier fondamental tant pour Rome que pour l'Union européenne. Un avenant entrant dans le cadre d'un processus de relance des relations entre les deux pays lancé après 2019. En somme, Alger ouvre plus les vannes pour Rome. Selon des sources l'Algérie aurait accordé à l'Italie une hausse de 50% des quantités de gaz importées. Soit une augmentation d'environ 10 milliards de m³. Avec cette hausse, l'Italie atteindra environ 30 milliards de m3 de gaz algérien transporté via le gazoduc TransMed, soit sa capacité maximale. Dans ce domaine, l'Algérie est déjà un partenaire crucial de l'Italie. En 2021, Rome a importé 21 milliards de m3 d'Alger, soit 28,4?% du total. Une interconnexion, qui même si elle n'est pas comparable à celle qui lie l'Italie à la Russie, cette dernière représente environ 40?% des importations italiennes de gaz - demeure importante et peut s'avérer très utile dans les prochains mois, pour les deux parties. Cette visite à Alger de Mario Draghi intervient quelques jours après la visite à Alger du P-DG d'ENI Claudio Descalzi, qui a été reçu par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane et le ministre de l'Energie et des Mines Mohamed Arkab. À l'occasion, les P-DG de Sonatrach et d'ENI ont évoqué l'augmentation des exportations de gaz vers l'Italie.