Il a lancé un appel de réconciliation et de compréhension à l'ensemble du corps enseignant. Alors que le mouvement de grève des enseignants, qui paralyse en partie les activités universitaires, entre dans sa énième semaine, connaît un certain tassement et même un relâchement, le nouveau recteur de l'université Saâd-Dableb a lancé un appel de réconciliation et de compréhension à l'ensemble du corps enseignant pour les sensibiliser sur la nécessité de poursuivre le dialogue et d'aider au retour à la normale. C'est un problème de manque de communication et de contacts qui entrave encore le rapprochement entre l'administration et les enseignants, car les vrais obstacles sont en voie d'être entièrement levés après que le gouvernement ait donné son assurance sur la réponse concrète aux doléances des enseignants, considérées du reste comme légitimes et acceptables dans le fond et dans la forme. Ce n'est plus qu'une question de temps, a-t-il dit, puisque maintenant, les enseignants vont devoir bénéficier des augmentations qui seront prévues aussi bien dans le cadre de la révision prochaine par ordonnance présidentielle du statut de la Fonction publique, ainsi que dans celui du statut de l'enseignant. C'est dire qu'il y a désormais une volonté politique, exprimée au plus haut niveau, pour trouver une solution radicale à la crise des revendications des enseignants universitaires, a souligné M.Baba Ahmed, nouvellement installé à la tête de l'université de Blida, devenu un campus de premier ordre. De même que des décisions concrètes, en matière de logement et de promotion, ont été prises en faveur des enseignants. Comme autres mesures d'apaisement, il a annoncé que les salaires pour les enseignants non grévistes, qui représentent plus que la majorité, allaient être immédiatement débloqués. Faisant le point sur la grève, il a indiqué que celle-ci n'a perduré dans de nombreuses facultés que grâce aux agissements des enseignants grévistes perturbateurs qui ont empêché, par la force et le sabotage, le déroulement des examens. Il a évalué ces enseignants à 10% de l'effectif. Ces derniers ont tenu des marches, des assemblées et des réunions de manière illégale du fait du gel de la section syndicale locale par décision du conseil national de discipline du Cnes d'une part, et de la décision de justice du tribunal de Blida interdisant la grève d'autre part. Contrairement aux dires de certains grévistes, l'enceinte universitaire n'a, en aucune façon, été pénétrée par les éléments de la gendarmerie et de la police qui avaient effectué des visites routinières de maintien de l'ordre à l'extérieur de l'université. Tout en saluant la position de la majorité des enseignants ainsi que celle des différentes associations estudiantines qui désirent que la situation se normalise dans les plus brefs délais, le recteur lance un autre appel à la poursuite du dialogue, quitte à trouver un intermédiaire de bonne foi parmi les personnalités universitaires ou locales en vue de sauver la saison universitaire.