Les vols et agressions sont légion en Kabylie. L'absence de la police dans plusieurs communes et le fait que les brigades de gendarmerie sont soit délocalisées soit confinées dans leurs casernements ajoutent une certaine liberté de mouvement aux cambrioleurs et autres agresseurs. C'est ainsi que dans la nuit de dimanche à lundi et aux environs de 21 h, deux jeunes gens ont entrepris de voler un magasin sis en plein milieu du village. Il faut dire que le magasin est mitoyen d'un garage et il semble que les voleurs guignaient plus le véhicule stationné dans ce garage. Les cris poussés par le commerçant ont ameuté le voisinage, et voyant l'arrivée des habitants du village en nombre, les voleurs ont pris la fuite. Par ailleurs, et dans le village d'Aït Anane, dans la commune de Béni Zmenzer, une dame âgée, a été assassinée vendredi dernier dans son domicile. La vieille aurait été assassinée à coups de parpaing. Le vol semble être le motif de cet assassinat. La gendarmerie de Draâ Ben Khedda alertée par le fils de la victime a ouvert une enquête. Plusieurs cas d'agressions sont signalés dans la région et principalement dans les villages isolés. Même s'il faut dire que le vol à l'arraché existe aussi dans la ville de Tizi Ouzou, plusieurs jeunes femmes ont ainsi été victimes principalement de vols de chaînes, ce qui a conduit la plupart des femmes à ne plus porter leurs bijoux pour éviter justement de tenter les voleurs. Tizi Ouzou, la région qui était des plus calmes et où tout le monde pouvait se promener librement et à toute heure est, ainsi, devenue, à son corps défendant, du moins dans les endroits n'ayant ni police ni maréchaussée, une zone difficile aussi bien pour les résidants que pour les visiteurs. Les observateurs affirment, pour leur part, que la région n'est pas si différente des autres et que ce qui s'y passe est grave car enflé par la presse. De fait, bien des choses se passent aussi ailleurs, mais la Kabylie a ceci de particulier: elle n'a jamais connu pareille atmosphère. D'autres actes imputés au Gspc ont également assombri la région. Ce sont ces enlèvements de personnes libérées dit-on, contre le paiement de fortes rançons.Là aussi, bien des observateurs affirment que ces enlèvements sont le signe des accointances entre le Gspc et le grand banditisme. La Kabylie souffre et attend des pouvoirs publics une sérieuse prise en charge de ses problèmes.