Où en est l'ouverture du secteur des transports aérien et maritime aux privés? En réponse à cette question orale lors d'une plénière au Conseil de la nation, le ministre des Transports, Abdellah Moundji, a indiqué que «son département avait donné son accord de principe à 16 demandes d'investissement dans le domaine du transport aérien dont neuf relatives aux services du transport aérien public des voyageurs et des marchandises». Une annonce identique a été faite en octobre 2021 par le Premier ministre et l'ancien ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, affirmant que «les demandes d'investissement formulées par des opérateurs privés, dont le nombre est en hausse, sont à l'étude». La déclaration de Moundji intervient alors que les textes réglementaires pour la concrétisation de la réouverture de ce secteur à l'investissement privé, au double plan national et international, «ne sont pas encore élaborés» Notons que le transport aérien a été verrouillé depuis plus de deux décennies avec la débâcle de la compagnie privée Khalifa Airways. Le ministre qui semble omettre cet aspect législatif, n'a relevé, néanmoins, que «le problème relatif aux obstacles juridiques portant sur l'acquisition et le traitement des nouveaux équipements des investisseurs». Le ministre a également fait savoir que «son département a octroyé les droits de concession à quatre opérateurs privés pour le transport maritime de marchandises et donné son accord de principe à sept autres demandes d'investissement en matière de transport maritime de marchandises, outre quatre demandes pour le transport maritime de voyageurs». D'après le ministre, des convocations ont été adressées aux investisseurs dont les demandes ont été retenues. S'agissant des investissements dans le domaine du transport maritime urbain, le ministre a fait état de «38 autorisations accordées à des opérateurs privés, relatives à des activités de transport maritime urbain, de pêche, de tourisme, de balade en mer, de bateau-restaurant et de plaisance à bord de bateaux à moteur». «La commission chargée des investissements dans ce domaine examinera, au cours de la semaine prochaine, une demande d'un autre investisseur algérien résidant à l'étranger», a-t-il encore avancé. À une question liée à la difficulté de réserver des billets d'avion et de titres de transport maritime pour les voyageurs, il a annoncé «l'entrée en service, les prochains jours, d'une nouvelle application de vente électronique de titres de voyage maritime». «Il sera procédé également à une révision de la plateforme numérique de réservation de billets d'Air Algérie, afin de la rendre plus efficace évitant le déplacement des uns et des autres».