«Les positions que j'adopte, représentent la ligne officielle du parti.» «Le principe de la liberté d'expression est consacré au sein de notre formation politique. Que des cadres développent des opinions qui divergent avec mes visions, cela ne me dérange pas. L'essentiel c'est qu'on soit tous d'accord sur les objectifs stratégiques que le congrès a tracé, qu'on préserve une ligne politique homogène», précise M.Boudjerra Soltani. Les observateurs avertis auront remarqué les écarts dans les discours adoptés par le président du parti et ses proches collaborateurs concernant des questions nationales importantes. Boudjerra reconnaît cette situation et défend: «Les cadre du parti, à l'image de M.Mokri, Saïdi ou encore Menasra, sont libres, en vertu des textes organiques du parti, d'exprimer leurs positions». La liste des noms cités par notre invité n'est pas un fait du hasard. Loin s'en faut. Les trois personnalités évoquées ont toutes un précédent avec Sotani. Abdelkader Menasra a chapeauté le groupe ayant mené une campagne contre la nomination du chef du parti au gouvernement, Saïdi a été le rival de Soltani lors du dernier congrès et Mokri est réputé pour ces critiques contre l'Alliance présidentielle. Si les deux premiers points de divergence sont classés dans la case «des anciennes histoires réglées», le président du MSP se montre intransigeant en ce qui concerne l'alliance. «C'est un choix stratégique qui ne sera pas remis en cause», souligne-t-il. Soltani qui dit respecter les avis de ses collaborateurs, rappelle néanmoins que c'est lui et lui seul qui est le porte- parole du parti. «Les positions que j'adopte, représentent la ligne officielle du MSP». Dans un autre volet, Soltani a réitéré le souhait de procéder à l'élaboration des listes communes au sein de l'alliance stratégique à l'occasion des échéances électorales. «Nous espérons que l'idée aura un écho favorable chez nos partenaires». A la veille des partielles, le FLN et le RND, rappelons-le, avaient rejeté cette même proposition. Le même scénario est prévisible pour 2007, sachant que les deux partis en question ont exprimé leur préférence pour des listes séparées. Le MSP qui a affiché son ambition de réaliser des résultats amplement plus intéressants que ceux enregistrés en 2002, nie avoir bénéficié de la politique des quotas. «Au contraire nous avons été les premières victimes de la fraude», conclut-il.