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La vérité triomphe
AFFAIRE OULD EL HOCINE-ENPS
Publié dans L'Expression le 01 - 07 - 2006

Nous sommes rares les Algériens qui faisons confiance à notre belle justice. Il y a de quoi...
Devant ce qu'il avait considéré comme étant un des responsables de l'hécatombe des accidents de la route, le boulot de l'Enps en matière de fabrication et de pose de glissières de sécurité, Hadj Med Cherif Ould El Hocine avait saisi, par lettre, le ministre de tutelle en vue de dénoncer la «concurrence déloyale et criminelle» de l'Enps. Quelque temps après, la lettre «sort» du tiroir de M.le ministre, se fait des «ailes» et atterrit à Chéraga chez Benkaïdali, alors DG de l'Enps. La plainte pour déclarations mensongères est déposée. Les poursuites sont engagées. La JI d'El Harrach appuie sur le champignon, en ne prenant pas la précaution de bien examiner l'expertise et les photos mettant à nu les insuffisances dans le travail de pose de glissières et inculpe Ould El Hocine qui sera relaxé sur le siège par l'éblouissante Fella Ghezloune, la présidente d'El Harrach (cour d'Alger). L'appel est interjeté par le parquet. rendez-vous devant l'implacable Amar Belkharchi!
Stupéfiant ! En vingt-deux heures, Hadj Med Cherif Ould El Hocine a vécu un marathon psychophysique de vingt-deux heures, dix-huit si l'on ôtait les quatre malheureuses heures de sommeil dans la nuit du mardi à mercredi dernier.
En effet, mardi 20 juin, il passait à la barre devant Houria Dabouci, la présidente de la section correctionnelle de Chéraga (cour de Blida) pour faux et usage de faux autour d'un authentique vrai document délivré par l'APC de Chéraga en 1975! C'est inouï pour un inculpé sur du vent, de pseudo faux, autour d'un document contenant le sceau de l'Etat.
D'ailleurs, la présidente a fait montre d'un intérêt soutenu (comme elle le démontre pour la quasi totalité du rôle car visiblement cette magistrate a embrassé la carrière par amour du sens de la justice et qu'Allah bénisse son papa qui l'a suivie jusqu'à la fin des d'études supérieures pour atterrir sur un siège de juge. Mais que voulez-vous! De nos jours nous sommes obligés par politesse de remercier ceux qui ne font que leur boulot dans les règles de l'art! Et des «Dabouci», il y en a à la pelle, Dieu merci!
Mercredi 21 juin 2006, c'est devant Amar Belkharchi, le président de la chambre pénale épaulé de fort belle manière par Tayeb Hellal et Faïza Benblidia de la cour d'Alger. Ayant obtenu la relaxe devant la juridiction d'El Harrach (cour d'Alger), Ould El Hocine a dû sortir ses tripes pour prouver que de déclarations mensongères, point.
Un dossier minablement ficelé par la partie civile suivie aveuglément par une JI revancharde, ignorant totalement le parcours de cet inculpé, moudjahid de la première heure, cet enfant de Hadjout (Marengo pour les nostalgiques de l'Algérie française).
Malgré tout, il s'est trouvé une justice impartiale qui a traité de main de maître le dossier clos par une relaxe. La partie civile absente à El Harrach, se réveille et arrive devant Belkharchi qui aura été à la hauteur de sa réputation. Pointilleux et vigilant mais surtout assisté d'un terrible duo de juges intègres, compétents et chevronnés ayant vu de toutes les couleurs durant leur carrière de magistrats.
Et Amar Belkharchi, le juge qui déclarait la veille du prononcé du verdict en AG des magistrats, devant un parterre de confrères, «qu'il ne pouvait pas piffer les pêcheurs en eaux troubles».
Eloquente déclaration d'un juge -visiblement pas aux...ordres- surtout que le changement opéré par Tayeb Belaïz, ce cavalier de la réforme, tend à effacer tous les passe-droits et la mise hors d'état de nuire des magistrats qui bossent pour les forces occultes. L'après-midi donc, Ould El Hocine est relaxé en appel pour déclaration mensongère, verdict déjà sifflé sur le siège par la mignonne Fella Ghezloune, cette grande juge d'El Harrach qui monte, qui monte, monte...Reste le verdict du 11 juillet 2006 en provenance de Chéraga (cour de Blida) qui va nous conforter dans notre idée que la réforme est entre de bonnes mains et les promesses du président de la République avancent lentement certes, mais sérieusement et solidement.
Il est vrai qu'Ould El Hocine a soufflé car le trio de la chambre pénale d'Alger lui a rendu justice, mais il reste suspendu aux flancs de la justice algérienne jusqu'à ce qu'il récupère son bien de 1975, bien spolié depuis 1980, un bien dont les mamelles sont entre les lèvres des rejetons de ceux qui ont pris la grave responsabilité de «tuer» l'Epsr, d'en faire Enps, malgré des papiers solides, des documents authentiques, des témoignages d'hommes de valeur ayant servi l'Algérie à un moment où elle avait besoin de leurs potentialités.
Le général Mustapha Cheloufi et le colonel Ahmed Bencherif sont de dignes fils de Tamurth et leurs paroles ne peuvent nullement être piétinées par de sombres et...invisibles usurpateurs d'une unité qu'Ould El Hocine, qui n'a jamais pris un seul centime des caisses de l'Etat, a façonné pierre par pierre, carrelage par faïence, tuile par tuile.
Et lorsque nous posons une question à Ould El Hocine sur ce qu'il fera, une fois son bien récupéré, parce que la justice finira par triompher bon sang, il répond avec un large sourire: «Continuer à écrire l'histoire de Novembre 1954 et parler des compagnons disparus pour que l'Algérie soit debout».
Rappelons pour mémoire pour ceux qui ne savent pas et surtout qui savent qu'Ould El Hocine est entré de plain-pied dans le secteur privé alors qu'à l'époque, il fallait beaucoup de courage pour le faire. D'ailleurs, ses problèmes multiples, dangereux, risqués et surtout les visées sur son bien commenceront en 1980 alors que l'aventurier a débuté le 27 mai 1975, (création de la Sarl l'«Epsr» avec un acte notarié et domiciliée au 16, route de Ouled Fayet, Chéraga) le 10 avril 1975. Cependant, Ould El Hocine demande à l'APC l'attribution d'un terrain en «sa qualité d'ancien de l'ALN (wilaya IV historique)».
Trois semaines après, le terrain est octroyé à l'Epsr. Entre-temps, une demande d'attribution (n°25/75) du terrain est adressée au domaine «Aliou Fodil» que le conseil accordera (16, route Ouled Fayet, Chéraga).
Le 16 février 1976, le Comedor qui relevait à l'époque de la présidence de la République, autorise l'aménagement de hangars.
Le 4 mars de la même année, le PC est délivré par le Comedor sous le n°234.
Entre le 11 avril 2000 et le 3 janvier 2005, diverses attestations sont délivrées par l'APC de Chéraga concernant le terrain.
Les impôts entrent en scène le 28 novembre 1979 pour certifier que l'EPSR était à jour.
Le 16 mars 1976, c'est la Casoral qui certifie l'affiliation de l'Epsr sous le n°3492/5 - déclaration de l'employeur - et le n°124949 l'affiliation.
En 1984, le colonel Ahmed Bencherif, 1er commandant en chef de la GN, atteste «qu'il n'y a jamais eu d'entreprise créée par la GN. Ni sous la dénomination : Darak El Watani ex-Van-Rossem (43, rue Souidani Boudjemaâ, Chéraga). Ni sous la dénomination EPSR Darak El Watani ex-Van Rossem.»
Le 5 mai 2004, le général Mustapha Cheloufi, ancien commandant en chef de la GN, certifie à son tour que Ould El Hocine Med Cherif n'a jamais fait partie des effectifs de la GN, et que l'Epsr n'a jamais fait partie du patrimoine de la GN.


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