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Et feu sur le patriote!
AFFAIRE OULD EL HOCINE-ENPS
Publié dans L'Expression le 22 - 06 - 2006

Ould El Hocine dénonce la concurrence déloyale et criminelle de l'Enps.
La dernière exclamation de Me El Azhar Atmani autour de l'absence de la partie civile, qui poursuit Hadj Med Chérif Ould El Hocine, «boss» de l'Epsr qu'il veut à tout prix récupérer car il la considère comme son enfant, a été devant Amar Belkharchi, le président de la chambre pénale d'Alger. «M.le président ces gens (l'Enps) ne viendront jamais affronter à la barre notre client, ils ne viendront pas car ils sentent qu'en se présentant, ils devront écouter malgré eux Ould El Hocine rappeler aux juges ce qu'il attend de la justice, de la sérénité, toute la sérénité, rien que la sérénité» Eh bien, un mois presque après, l'exclamation a fait mouche. Ce mercredi 21 juin 2006, ils -la partie civile, via Zidane- sont là, leurs avocats, Maîtres Mouloud Gerroudj et Fillali aussi. Tout près d'eux, maîtres El Azhar Atmani (qui vient de perdre sa maman), Rida Houadjebi, et Med Mentalecheta se concertent sur le sujet qu'ils considèrent aussi facile qu'une table d'addition du primaire. En effet, inculpé de déclarations mensongères à l'encontre de l'Enps, Ould El Hocine a été blanchi sur le siège par cette sacrée Fella Ghezloune qui avait les deux mérites: Primo, elle a très bien examiné le dossier aussi limpide que de l'eau de roche. Secundo, elle a laissé Ould El Hocine expliquer, photos à l'appui, et ô comble de la précision de l'expertise qui a confirmé le caractère «déloyal et criminel» des glissières. Et ce sont ces deux mots qui ont ramené Ould El Hocine, ce naïf qui a cru qu'en envoyant la lettre de protestation autour de la concurrence déloyale de l'Enps elle allait rester lettre «morte» dans le tiroir jusqu'à l'ouverture d'une enquête attendue. Eh bien, non, comme le souligneront les trois conseils qui feront part de leur courroux quant à la main «invisible» qui a soustrait la lettre du tiroir du cabinet de M.le ministre. De quoi mettre en boule le plus serein des chefs d'Etat qui ont confiance en leurs hommes d'Etat! Passons. La plainte est engrangée. Le procès a lieu avant la douleur d'Ould El Hocine qui s'était plaint du comportement de la J.I, ayant l'âge de sa fille! Faisant, contre mauvaise fortune bon coeur, Ould El Hocine sera, une fois encore, devant une juge qui a l'âge de sa fille. Et c'est la mignonne Fella Ghezloune qui a pour ambition d'aller loin dans ce merveilleux monde de la magistrature sans pour autant plier l'échine devant les forces occultes qui harcèlent les honnêtes justiciables.
Belkharchi pousse l'inculpé à s'exprimer en langue nationale, la première, même le dialectal. Me Atmani proteste car il estime qu'à son âge (73 ans), il lui est difficile de s'exprimer en littéraire.
Ould El Hocine fait un effort et s'exprime tant bien que mal autour de l'inculpation. Ce que saisit au vol Ould El Hocine, c'est la première question du juge: «Dans quel but aviez-vous adressé cette lettre au ministre? » «Pour non-assistance à personne en danger, car l'Enps est mon entreprise qu'on m'a subtilisée d'entre les phalanges.» Le président va refuser cependant de suivre Ould El Hocine dans son raisonnement de patron spolié. «Hadj, nous avons une inculpation, restons-y», dit Belkharchi. «Oui, M.le président. Il y a eu concurrence déloyale», martèle, vers les onze heures tapantes, Ould El Hocine qui laisse la place à Zidane, DG de l'Enps.
Zidane entrera dans la version chère à l'Enps, version que rejette dans le détail Ould El Hocine, alors que Belkharchi aidait les journalistes, qui ne suivent pas bien les débats, à s'installer sur le «ring» réservé aux avocats. Du haut de ses 175 cm, Zidane explique que la plainte avait été déposée «car nous avions été traités de riminels, alors que nos glissières sont réalisées sur des normes réglementaires. Nous avons les preuves», conclut la représentante de l'Enps qui était absente à El Harrach, mais aidée par un coup de pouce lors de l'appel. Et ce sera le premier coup de théâtre du procès. Me Atmani pose une question à un milliard d'euros : «Comment la lettre adressée au ministre avait-elle atterri du côté de l'Enps?» Zidane restera de marbre en répondant «qu'il n'a pas parcouru cette lettre. Par contre, il faisait partie du staff au moment des faits», dit-il après avoir insisté sur le caractère grave des projets lus dans la lettre incriminée car, lança-t-il gravement, «nos marchés avaient baissé et le préjudice a touché même nos travailleurs qui se sont sentis ´´petits´´ dans l'oeuvre.» Avant de décroiser ses bras et laissé entrevoir une chemise jaune noircie par une humidité que seul Amar Belkharchi, le président de la chambre pénale, ne ressent jamais tant il est pris par les chauds débats entre Maîtres Fillali et Guerroudj d'une part, et Me Mentalecheta, Atmani et Houedjbi, d'autre part.
D'ailleurs, les juges n'auront de paix que lorsque la mise en examen du dossier est annoncée pour le 28 juin 2006. Voulant se débarrasser de ce dossier-boulet, le trio Tayeb Hellal-Amar Belkharchi-Faïza Benblidia rejette toutes les questions n'ayant aucun lien avec l'inculpation. Et comme à la parade, s'apercevant de l'état d'Ould El Hocine, Belkharchi offre une chaise qui permettra à Med Chérif de suivre les débats. Un beau geste, M.le juge ! Me Fillali joue son rôle dans les règles de l'art en intervenant posément dans les débats et elle plaidera.
Ainsi Ould El Hocine, en seigneur et connaisseur en droits et devoirs des avocats, suit sans tic aucun. Me Mouloud Gueroudj a fait savoir que c'est à la suite de la relaxe de l'inculpé que la partie civile a interjeté appel. Entrant dans le délit que l'avocat ne met pas au même diapason que la diffamation.
Puis abordant les éléments constitutifs du délit qu'il considère comme existants, l'avocat fait le parallèle entre l'individu et la personne. La nuance est toute établie. Reste que la législation a fait un large éventail lorsqu'il s'agit de l'individu ou de la personne. Après avoir posé plusieurs questions autour des deux préjudices, moral et matériel, l'avocat effectue les demandes non avancées à El Harrach, pour absence. Med Yahiaoui, le PG, effectue à son tour un miniréquisitoire contre les termes «déloyale et criminelle» qu'il considère comme graves, car l'inculpé avait un but inavoué en adressant la lettre au ministre.
«Il y a eu préjudices avec tout le respect à l'âge de l'inculpé coupable de déclarations mensongères.» Il joue son rôle de poursuivant et demande l'annulation du verdict d'El Harrach, six mois de prison ferme et une amende de 200.000 DA.
Me Mentalecheta Med prend la parole de la défense le premier et met en lumière les concepts de «personne morale», préjudices moral et matériel. «Cessons d'expliquer étroitement les concepts juridiques», a souligné l'avocat des Asphodèles qui affirme que si le monde était monde, il n'y a pas de poursuites. Passant tout de go au terme «déclarations», le défenseur rappelle qu'«il s'agit d'une lettre. Car en droit, les juges doivent faire la part des choses entre la dénonciation et les déclarations mensongères», s'écrie Me Mentalecheta qui a déploré la prévention en matière de construction de toutes les constructions (il cite le séisme de Boumerdès et ses dramatiques suites), met en exergue l'expertise réalisée lors de l'examen des fameuses glissières dont la première installation après l'indépendance a été réalisée par Ould El Hocine. «Nous avons les preuves, pas l'Enps dont l'ancien DG a été promu, pas sanctionné», a terminé l'avocat qui a parlé de lettre de protestation, de condamnation d'une oeuvre mal réalisée, jamais de déclarations mensongères.
Les deux autres avocats s'évertueront à déployer d'immenses efforts pour garder la relaxe obtenue par une compétente juge, celle d'El Harrach, dont les attendus sont inattaquables. Revenant à l'argument du PG qui a souligné que l'inculpé voulait ruiner l'Enps, les deux avocats ont assuré la composition. «Ould El Hocine ne peut pas désirer la ruine de son bien», dixit Me Atmani qui a dit toute sa reconnaissance à ce moudjahid à qui il doit le port de la robe noire. La lettre envoyée au ministre l'a été pour mettre un terme à l'hécatombe des accidents de la route.
«C'est son sens du patriotisme qui l'a poussé à saisir le ministre», a crié Me Rida Houedjbi, qui s'est voulu concis car ses deux confrères ne lui ont rien laissé, sauf que comme ses confrères justement, l'Epsr n'a jamais appartenu à la Gendarmerie nationale. Foi du colonel Ahmed Benchérif et du général Mustapha Cheloufi...


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