Le président de la République réunira, aujourd'hui, le Conseil des ministres. C'est probablement le dernier avant les vacances d'été. Au menu de cette réunion, l'étude et l'approbation du projet de loi de finances complémentaire pour 2022 et du projet de loi organique de l'auto-entrepreneur. Deux textes majeurs censés provoquer une réelle dynamique économique avec la prochaine rentrée sociale. Le même Conseil des ministres abordera le projet de réalisation d'un complexe industriel pour la production de préparations pour nourrissons. Un investissement stratégique, en ces temps de bouleversements géopolitiques dont l'impact économique et social n'est plus à démontrer. On retiendra également à l'ordre du jour de la réunion la préparation de la prochaine saison céréalière 2022-2023. Il y a là également beaucoup à dire, lorsqu'on sait les orientations présidentielles qui favorisent les grandes exploitations agricoles au sud du pays. On notera enfin, l'étude du projet d'agrandissement du port de Djen Djen, inscrit dans l'agenda du Conseil des ministres. On aura ainsi largement constaté la dominante économique de cette réunion qui clôture une année 2021-2022 riche en événements qui, à force de s'enchaîner ont fait oublier l'été catastrophique de l'année passée avec sa crise de l'oxygène et les incendies criminels qui ont endeuillé des dizaines de familles. Sortie d'un épisode extrêmement difficile, mais qui a démontré un sens impressionnant de la solidarité au sein de la société algérienne, le pays a accueilli la rentrée sociale avec la promesse présidentielle d'instituer l'allocation chômage et la baisse de l'IRG pour l'ensemble des travailleurs. Une annonce concrétisée quelques mois après. Entre-temps, sur le plan économique, les bonnes nouvelles s'ajoutaient les unes aux autres. Un record en matière d'exportations hors hydrocarbures, le dégel de plusieurs projets d'investissements publics et surtout le déblocage de près de 500 projets empêchés d' entrer en production par une bureaucratie criminelle, constituent autant de faits qui ont dynamisé la scène économique et amené les opérateurs à entreprendre, encouragés par la volonté présidentielle de casser les entraves qui se mettent sur leur chemin. Cette dynamique, ponctuée par des Conférences nationales parrainées par le chef de l'Etat caractérise certes 2022, décrétée par le président Tebboune comme l'année de l'économie, n'aura pas été le seul booster de la République. Et pour cause, après le parachèvement de l'édifice institutionnel, le chef de l'Etat a rouvert le dossier politique en initiant un débat avec l'ensemble des acteurs politiques et de la société civile. Les audiences qu'il a accordées aux représentants de tout le spectre politique et idéologique qui compose la société algérienne, ont permis d'éluder certains malentendus et cette disponibilité du Président à associer toutes les sensibilités politiques dans la conception d'une nouvelle Algérie, plus démocratique et plus populaire, aura constitué, même si cela n'a pas été très visible, des instants majeurs dans la vie de la nation. La sérénité largement constatée ces neuf derniers mois, au triple plan politique, économique et social, a permis au pays d'éviter les conséquences fâcheuses provoquées par la guerre en Ukraine. Ainsi au moment où des Etats subissent de plein fouet inflation et dégradation du niveau de vie, l'Algérie s'est offert un début d'été fabuleux avec les Jeux méditerranéens d'Oran et la célébration de la Fête de l'indépendance.