Il a réitéré les engagements de l'Etat quant à la satisfaction de la plate-forme d'El kseur. «Entre nous et la région, il y a une longue histoire», indiquait, en substance, hier, le secrétaire général du Front de libération nationale, lors de la conférence de presse organisée en marge des travaux de l'université d'été. Il répondait alors à une question portant sur le pourquoi du choix de la région pour la tenue de l'événement du jour. Se faisant plus précis, le secrétaire général du FLN ira jusqu'à rappeler deux dates essentielles pour illus-trer ce lien «ombilical» comme pour dire qu'il n'y a jamais deux sans trois, faisant la relation avec cette université d'été qui s'est ouverte, hier, à la Maison de la culture de Béjaïa. Un événement qui n'est pas passé inaperçu et qui reste important à plus d'un titre aussi bien pour la région que pour le FLN. «La région n'est le monopole de personne», soutient-il pour marquer cette intention de reconquérir l'espace cédé depuis l'ouverture démocratique en 1988. Face au RCD et au FFS, le FLN a su attendre son heure pour rebondir. Il a, en fait, laissé les citoyens apprécier la valeur des uns et des autres pour conclure au moment d'opérer «sa percée». C'est au beau milieu de la crise qu'il prend part à des élections, les plus controversées de l'histoire de la région. C'était lors des législatives 2002 puis il récidive, rejoint cette fois-ci par le FFS, pour affronter une situation des plus inextricables. Le FLN qui n'a jamais abandonné son rôle de parti politique, a choisi de prendre son bâton de pèlerin pour faire face à chaque situation aussi indécise, soit-elle. A chaque fois, il s'inspire des idéaux du Congrès de la Soummam et de la Révolution 54-62, aidé, en cela, par l'éclipse des partis traditionnellement forts dans la région. «Le FLN jouera toujours le rôle qui est le sien» dira Belkhadem. Même «laminé» au lendemain de l'ouverture démocratique, face au parti dont l'ancrage dans la région était alors des plus forts, le FLN a su néanmoins, patienter et attendre son heure mais non sans «se préparer à rebondir». Le véritable premier coup de force a été entrepris lors des élections partielles de 2005, lorsque le parti de Belkhadem a pu obtenir un score qui a surpris plus d'un, non pas seulement pas les chiffres mais aussi par une présence essentiellement dans les grandes villes. C´est-à-dire là où se déroulent les vrais batailles politiques. Prendre les commandes d'une ville comme Béjaïa, El kseur, c'est avoir les moyens de sa politique mais aussi s'appuyer sur des hommes crédibles. Conscient de la situation de la région sur le plan économique et politique, Belkhadem a réitéré les engagements de l'Etat quant à la satisfaction des revendications de la plate-forme d'El kseur. Hier encore, il a fait montre de la même disponibilité. «Nous allons respecter tous les engagements de l'Etat sans en diminuer ni rajouter quoi que ce soit», devait-il affirmer à ce sujet. Les enjeux sont tels pour le FLN qu'il est forcément mis au devant de la scène locale. Le FLN a réuni donc ses troupes pour une nouvelle bataille «capitale», puisqu'il s'agit de se pencher sur de nombreux chantiers. Cette université d'été intervient, faut-il le souligner, à un moment particulier de la vie du parti. Le choix de Béjaïa comme lieu de regroupement est peut-être expliqué comme le souci de conforter une «percée» électorale, aussi relative soit-elle, aux dernières élections partielles. Le parti tente de retrouver sa place dans l'espace politique local en misant, notamment sur la symbolique de «l'intérêt particulier» accordé à la région par M.Belkhadem lors de ses déplacements successifs dans la région. Le dernier en date est celui d'il y a un peu plus d'une semaine dans la région de Tamokra. Le message porté alors a été clairement renouvelé à travers ce regroupement. L'on comprend dès lors cette volonté qui s'accentue au fur et à mesure. Lors des échéances électorales prochaines, le parti de Belkhadem compte brasser large et s'imposer de manière plus claire dans les institutions locales.