Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, à Alger, se sont exprimés quelques heures après l'arrivée du président français en Algérie. Le président Tebboune s'est félicité de "résultats encourageants" qui permettent de "tracer des perspectives prometteuses". Tandis que Emmanuel Macron a annoncé l'établissement d'une commission mixte d'historiens algériens et français pour étudier les archives sur la colonisation et la guerre d'Algérie. Le président Tebboune a pris la parole en arabe en premier. Il s'est réjoui "d'échanges constructifs" avec Emmanuel Macron, qui prouvent la "profondeur" de la relation franco-algérienne, et a salué une "nouveau cadre de coopération, basé sur la confiance réciproque".Il a déclaré que le président français et lui-même ont convenu de la "nécessité de renforcer la concertation sur des sujets d'intérêt commun", tels que les questions régionales qui touchent à la sécurité de la Méditerranée, dont la France comme l'Algérie sont riveraines, évoquant également la Libye, et la région. Le président de la République a en outre salué la visite de son homologue français en Algérie, laquelle permet "de définir les nouveaux objectifs" du partenariat stratégique entre Alger et Paris. Macron :"M. le président vous avez tout dit" "Monsieur le président, vous avez tout dit à l'instant", a d'abord estimé Emmanuel Macron, prenant la parole à la suite de son homologue algérien. "Nous avons un passé commun, il est complexe, douloureux et il a pu parfois nous empêcher de regarder l'avenir", a analysé le président français."Les dialogues permanents que nous avons eu depuis cinq ans m'ont conforté dans l'idée que nous vivons un moment unique qui doit nous permettre de regarder en face ce passé avec beaucoup d'humilité". Il ne s'agit pas de "nous débarrasser de ce passé, car c'est impossible : ce passé, ce sont des vies et des histoires", a philosophé Emmanuel Macron.Le président français a, dans ce sens, annoncé l'établissement d'une commission mixte d'historiens algériens et français pour étudier les archives sur la colonisation et la guerre" de libération nationale."Nous avons un passé commun" qui "est complexe, douloureux" et "nous avons décidé ensemble" de créer "une commission mixte d'historiens" pour "regarder l'ensemble de cette période historique", "du début de la colonisation à la guerre de libération, sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a déclaré Emmanuel Macron.