Il tire sa force de son attachement aux belles valeurs dans son art à positiver les choses. Kamel Chenane cet artiste, fait son chemin dans la discrétion et loin des feux de la rampe. Il y a une année, nous avons porté à la connaissance du grand public une oeuvre qui continue à plaire et faire vibrer en toute circonstance. Qui ne se souvient pas de «Djendjen», un exemplaire vendu à plus de 100.000 unités, cette chanson qui relate le quotidien des jeunes de cette Kabylie longtemps vacillante entre son passé historique, son quotidien bouillonnant et son avenir incertain. La seconde oeuvre aura pour titre «Win ljahen yarthah» elle a été éditée en 2005 et marquera une étape dans la marche de l´artiste dans sa quête de la notoriété. Kamel qui est resté ce modeste jeune malgré les effets de la renommée et du succès, tire sa force de son attachement aux belles valeurs dans son art à positiver les choses. Ses passages dans les wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Alger...n´ont pas influencé sa modestie. Une oeuvre comprenant 8 titres vient d´être mise sur le marché chez le même éditeur en l´occurrence Sara Music. Parmi les titres les plus en vue, cet hommage à une grande personne de la chanson algérienne, feu Salah Saadaoui. Cet artiste natif de la région est décédé depuis une année, son influence sur les artistes et le commun des Bouiris a amené Kamel à lui accorder un vibrant hommage. «C´est là une manière de redonner à cette figure emblématique de la chanson sa place éternelle...» La nouveauté aussi, réside dans cet essai en duo avec cheb Azzedine. Par cette association, Kamel veut faire sortir son répertoire du stéréotype nuisible qui résume la chanson kabyle à la seule région. Le répertoire est national et ma volonté reste de chanter sur tout le territoire national et à l´étranger aussi. Dans cette nouvelle publication, Kamel garde son style propre. La musique se veut une vraie recherche qui rejette ce recours à un même rythme qui caractérise la chansonnette commerciale. Tout en modernisant les airs, Kamel garde un lien avec les origines, les paroles aussi sont le fruit d´une longue réflexion. On y trouve des sujets sociaux, ces poèmes qui relatent le quotidien, les espoirs, les regrets aussi. Le jeune, loin de ses parents, exilé pour l´emploi occupe une place dans le message de Kamel. «Thassarouts throuhii» (la clé perdue), est le titre de ce nouveau produit. Kamel tente de parler avec son subconscient et tente de faire le mea-culpa d´une vie pleine de satisfactions mais aussi de regrets. Qui de nous n´a pas une fois dans sa vie fait ce bilan relaté dans une rime et une musique mélancolique à vous donner des larmes. «Azizou» c´est la fille qui attend son bien-aimé et vice-versa. L´artiste raconte ses moments d´attente où la joie et la tristesse s´alternent, et où l´attente dure et devient pesante avec le poids de l'âge. Pour perfectionner le travail et le caractériser le chanteur enregistre pratiquement une oeuvre par année. Parmi les projets immédiats qui lui tiennent à coeur, Kamel envisage de faire des tournées à travers le territoire national.