La Compagnie nationale des hydrocarbures qui a surclassé un peloton de pas moins de 500 entreprises africaines est arrivée en tête d'un classement dans le domaine de l'exploration pétrolière dans la région arabe et continentale. L'Algérie occupe la première place au niveau arabe en matière d'explorations pétrolières et gazières durant les premiers mois de l'année 2022, indique le dernier rapport de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep). Un rang d'où elle n'a pas été détrônée. Il faut savoir en effet que l'Algérie est arrivée en tête des indices d'investissement en matière d'explorations pétrolière et gazière au niveau arabe durant le premier trimestre de 2022, selon un précédent communiqué de l'Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (Opaep) après la découverte par le groupe Sonatrach d'explorations pétrolières. Il faut rappeler en effet que Sonatrach avait réalisé trois nouvelles découvertes de gisements pétroliers depuis le début de l'année 2022 avant que ne soient annoncées les cinq dernières: trois pétrolières et deux gazières se permettant le luxe de devancer l'Arabie saoudite, géant pétrolier mondial. Une force de frappe économique dont elle dispose et qui n'a jamais été autant mise en évidence depuis que la crise énergétique a secoué les pays occidentaux, européens notamment. Ce qui lui permet de rayonner dans cette grisaille, avec cette conjoncture économique déprimante dont ont accouché les conflits armés à travers le monde, celui qui oppose l'Ukraine à la Russie en particulier. À ce propos le statut qu'occupe la Compagnie nationale des hydrocarbures souligné par le président de la République prend tout son sens. Sonatrach est «l'un des puissants leviers de la souveraineté nationale», avait déclaré Abdelmadjid Tebboune, le 23 juin dernier, à partir d'Oran qui avait abrité la XIXe édition des Jeux méditerranéens. Ce rôle majeur que joue l'entreprise pétro-gazière est d'autant plus significatif, remarquable en ces temps de grandes turbulences qui secouent la planète et mettent de nombreux pays en situation de précarité économique, d'instabilité politique. Elle s'installe de facto au sein du gotha mondial pétro-gazier. Les regards qui se sont tournés vers l'Algérie un pays central en matière d'approvisionnement de gaz à l'Europe justifient ce rang. Le Vieux Continent trouve en l'Algérie, qui lui fournissait 11% de son gaz importé avant le début de la guerre en Ukraine, un partenaire sûr pour affronter la crise énergétique. Son secteur pétro-gazier c'est du béton armé. Ses réserves prouvées de gaz naturel s'élèvent à près de 2400 milliards de m3. Ses capacités de production vont de surcroît être décuplées depuis la découverte du mégagisement de Hassi R'mel. Des potentialités qui s'appuient sur un réseau de pipe-line remarquable. Sa position au sein de l'Opep+ dont elle est à l'origine de la création ne fait que renforcer cette stature incontestablement établie. C'est en effet à la suite d'une initiative diplomatique sans précédent que l'Algérie a jeté les fondements de cette «alliance» qui renferme 13 pays membres de l'Opep et 10 pays producteurs hors-Opep dont la Russie après avoir gommé les différents entre l'Arabie saoudite et l'Iran, deux membres influents et gros producteurs mondiaux d'or noir. Un rôle attesté et reconnu par le SG de l'Opep lors de sa visite en Algérie du 15 au 17 octobre 2022. «Je remercie le Président et le gouvernement algériens pour le rôle historique de l'Algérie qui a contribué à sauver les marchés pétroliers de la chute, à travers l'accord de septembre 2016», a déclaré Haïtham Al Ghais qui faisait référence au sommet historique d'Alger qui s'est tenu le 28 septembre 2016. «Bras armé» de l'économie nationale, le secteur pétro-gazier n'aurait probablement pas autant brillé sans une diplomatie remarquable. Une «force de frappe» attestée.