Diminution de la dette extérieure, stabilité financière, recul du taux d'inflation, croissance des crédits à l'économie sont là, les signes de la bonne santé affichée par l'économie nationale, durant l'année 2005, selon le rapport annuel de la Banque d'Algérie. Pour l'année en cours, le rapport, rendu public avant-hier sous l'intitulé «Evolution économique et monétaire 2005 en Algérie», prévoit un renforcement des prouesses monétaires. L'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'Union européenne est, sans conteste, l'événement qui a marqué le plus l'exercice 2005. Mais, l'accroissement des réserves de change reste la véritable source des résultats positifs enregistrés à plus d'un niveau, notamment la diminution de la dette extérieure qui a chuté jusqu'à 16 milliards de dollars après avoir été de plus de 21 milliards en 2004. En d'autres termes, le pourcentage de la dette extérieure qui représentait, en 1999, 56,9% du produit intérieur brut (PIB) du pays n'a pas dépassé, l'année dernière, les 21,2% du même PIB. Un exploit induit, selon les termes du rapport, par les «excédents importants de la balance des paiements, lesquels excédents ont pris de l'ascension depuis l'année 2000, en réalisant 12,11 milliards de dollars en 2004 avant d'échouer sur le sommet des 21,782 milliards de dollars en décembre 2005 représentant 21,2% du PIB». Le taux de croissance de ce dernier, évalué à 5% par rapport à l'exercice précédent, est expliqué par la politique de convertibilité commerciale du dinar, adoptée par la BA dans le but de stabiliser le dinar à son meilleur niveau d'équilibre. Concernant la stabilité monétaire, le rapport a fait état de la solvabilité totale des banques et la modernisation des moyens de paiement, qui ont favorisé la baisse de l'inflation de 1,7% en 2004 à 1,6% en 2005 et de l'amélioration des revenus extérieurs nets. Cela en plus de la baisse du taux de liquidité. Les crédits à l'économie ont eux aussi réalisé une «significative croissance», en évoluant de 11, 2% en 2004 à 15, 8% en 2005. Par ailleurs, le rapport a mis l'index sur un fait «curieux», relatif à la baisse des importations en dépit de l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE. Le transfert de capitaux à l'extérieur a connu par contre une hausse importante avec 2,74 milliards contre 3,13 en 2004. Près de 74% des transferts ont été effectués par les partenaires de Sonatrach. Le solde de la balance des paiements progressait suivant le paiement des intérêts de la dette qui reculait pour atteindre 1,1 milliard de dollars en 2005 contre 1,29 milliard en 2004 et 1,93 milliard en 2005. Ces exploits réalisés par l'économie nationale, au cours des trois dernières années, sont le fait de la hausse exceptionnelle des prix des hydrocarbures qui ont augmenté d'environ 42% par rapport à l'exercice 2004. Ce qui a permis la hausse des réserves de change, comme il a été à l'origine du paiement de la dette extérieure et par voie de conséquence, les résultats positifs précités sur les équilibres macro-économiques.