“L'importance accrue des ressources stables interpelle les banques pour une amélioration soutenue des ratios d'intermédiation bancaire, en recourant aux bonnes pratiques en matière de gestion des risques crédits et en améliorant la qualité des services bancaires”, souligne le Conseil de la monnaie et du crédit (CMC) dans une note d'information rendue publique hier. Le Conseil de la monnaie et du crédit relève que le cadre macroéconomique pour l'année 2006 se caractérise par une forte réduction de la dette publique externe, la poursuite de l'objectif d'un taux d'inflation de 3% à moyen terme et la stabilité du ratio de liquidités. Le communiqué du conseil précise que le ratio dette extérieure à moyen et long terme sur le Produit intérieur brut tombera à moins de 4% en 2006 dans le cadre de la décision stratégique du remboursement par anticipation d'une partie de la dette extérieure. Concernant la situation monétaire de 2005, le Conseil de la monnaie et du crédit note que l'Algérie a renforcé, d'une manière soutenue, la stabilité macroéconomique. La forte position financière extérieure nette de l'Algérie est bien reflétée par l'accumulation des réserves de change (61 milliards de dollars à fin février 2006), en contexte de réduction significative de l'encours de la dette extérieure à moyen et long terme à 16,4 milliards de dollars à fin 2005. “Cette viabilité de la balance des paiements est ancrée dans le contexte de convertibilité du dinar pour toutes les transactions internationales courantes de bonne foi”, lit-on dans le communiqué. La consolidation de la stabilité monétaire en 2005 avec un ratio de liquidités qui est tombé à 55 contre 61 en 2004, la stabilité du taux de change effectif réel du dinar constituent les éléments pivots des fondement de l'économie nationale. La stabilité monétaire est également reflétée par le faible niveau d'inflation des prix ; 1,6 en moyenne annuelle et 1,7 en glissement. Par ailleurs, le taux d'accroissement de la masse monétaire a reculé à 10,9% en 2005 contre 11,9 en 2004. Le CMC parle “de reprise significative des crédits à l'économie”. Le taux de croissance est monté à 15,8% en 2005 contre 11,2 en 204. “Le ratio crédit au secteur privé par rapport au Produit intérieur brut hors hydrocarbures est élevé à 21,3% en 2005 en contexte de concentration de risques crédits”, note le CMC. Ce dernier évoque “la pleine exploitation” en 2006 du système de règlement brut en temps réel de gros montants et paiements urgents. Meziane Rabhi