Belaribi a passé, jeudi dernier, son grand oral devant les députés. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville en a profité pour répondre aux questions brûlantes qui concernent son secteur. L'une d'elles porte sur les souscripteurs AadL décédés. Les logements peuvent -ils être hérités ou non? Le ministre précise que ces logements ne peuvent être hérités que dans un seul cas! Il s'agit des souscripteurs ayant vu leurs dossiers acceptés et qui n'ont payé que la première tranche. «Les dossiers ne peuvent être légués en vertu du décret exécutif 05-01 prévoyant la régularisation des dossiers des souscripteurs décédés ayant versé la première tranche conformément aux dispositions de la chariaâ islamique», a expliqué Mohamed Tarek Belaribi. Ce qui veut dire en termes plus clairs que les autres héritiers des souscripteurs ayant déjà leurs logements ou qui les auront prochainement seront compris dans l'héritage. Ce qui doit rassurer des milliers d'Algériens qui craignent de voir, après leur décès, leurs enfants être dépossédés de leurs logements. Une grosse polémique est, d'ailleurs, née sur les réseaux sociaux à ce sujet. Le ministre de l'Habitat vient donc mettre fin à la controverse. Tout comme celles qui concernent les souscripteurs en attente du paiement de la seconde tranche de leur logement Aadl. Belaribi a également voulu être rassurant en assurant que tous ceux qui ont vu leurs dossiers acceptés auront leurs logements. «Les souscripteurs ayant payé la première tranche à partir de mars 2021 (dépositaires de recours) seront invités à payer la deuxième tranche dés le lancement effectif des travaux dans les chantiers de leurs logements respectifs», a-t-il précisé. À ce propos, il rappelle que 3000 nouveaux logements Aadl seront lancés l'année prochaine dans le cadre de la loi de finances 2021. Cela en plus de ceux déjà programmés. Une bonne nouvelle qui devrait permettre de vite tourner la page de l'Aadl II. Toujours concernant la formule location-vente, le ministre est revenu sur la tant décriée «Gest-immo», entreprise qui s'occupe de la gestion des cités Aadl. Des locataires l'ont estée en justice, ils ont obtenu gain de cause pour ne plus payer les charges de leurs appartements. Le ministre de l'Habitat a reconnu qu'il y avait des failles dans la gestion de certains sites. Il explique que cela est dû au fait que l'entreprise avait été créée, au départ, pour gérer 55000 logements. «Aujourd'hui, elle a plus de 700000 logements, ce qui entraîne des dysfonctionnements», a-t-il précisé. Toutefois, Belarbi réfute toute dissolution de l'entreprise. «Elle a une importance capitale pour garder les cités dans un bon état comme cela était le cas lors de leurs livraisons», a-t-il soutenu. C'est dans ce sens qu'il annonce une révision prochaine du mode de gestion de l'entreprise afin qu'elle puisse faire face aux défis actuels. «Nous devons alors revoir son fonctionnement afin de répondre aux besoins des locataires et avoir des cités où il fait bon vivre», a-t-il poursuivi. L'autre dossier «chaud» sur lequel est revenu le ministre lors de son passage à l'hémicycle est celui de la formule LPA. Il annonce des changements dans cette formule afin qu'elle puisse voir enfin le bout du tunnel. «Nous allons consacrer davantage de centralisation en matière de prise de décision», a-t-il indiqué. «Ce qui va nous permettre de régler confortablement les dossiers de cette formule», a-t-il soutenu. «Ces amendements permettront au secteur de pallier les difficultés et de prendre les décisions idoines pour réaliser un progrès en la matière», a-t-il assuré. «D'autant plus que la loi de finances 2023, présentée pour débat et adoption, prévoit un programme de 225.000 logements, dont 30.000 unités relevant de la formule LPA», a-t-il rétorqué. Pour lui, ces nouvelles dispositions permettront ainsi de donner un nouveau souffle à cette formule pour que les souscripteurs puissent au plus vite bénéficier de leurs logements. Cependant, il met en avant le fait que la répartition des quotas sur les wilayas sera tributaire de leur capacité à fournir l'assiette foncière pour la réalisation du programme. Enfin, le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville informe qu'en 2023, les habitants des zones de logements de transit, chalets ou autres habitations contenant de l'amiante seront éradiqués. C'est l'une des priorités du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans sa politique de l'Algérie nouvelle», a-t-il conclu avec beaucoup d'espoirs...