Constituant une dernière ligne droite avant le congrès, le madjliss echoura (conseil consultatif) du MSP a tenu, hier, sa dixième session ordinaire à la Mutuelle générale des matériaux de construction à Zéralda. L'approbation des documents du congrès est le principal ordre du jour inscrit à cette session. La date de la tenue du huitième congrès du parti du défunt Mahfoud Nahnah sera également fixée lors de ce rendez-vous. Les assises de ce parti seront programmées du 15 au 18 mars prochain, selon un député du parti. Le huitième congrès de cette formation affiliée à la confrérie des Frères musulmans verra l'annonce des candidatures pour la présidence du parti. Des dirigeants de cette formation s'apprêtent à postuler pour succéder à Abderrezak Makri, l'éventualité d'une troisième candidature de ce dernier étant interdite par les dispositions des statuts du parti. De ce fait, des noms de potentiels candidats circulent d'ores et déjà dans les coulisses. Il s'agit plus particulièrement du président du défunt Front de changement(FC), Abdelmadjid Menasra, mais aussi de l'actuel vice-président du parti, Abderrazak Achouri. Bien que son nom est proposé, l'actuel président du groupe parlementaire du parti à l'APN, Mohamed Sadouk n'a pas affiché son ambition de prendre les rênes du parti. Rappelons que Abdelmadjid Menasra, qui avait dissous son parti en juillet 2017, a déjà remplacé Abderezzak Makri à la tête du MSP pour une durée de six mois. Cela est intervenu à l'issu du sixième congrès extraordinaire du MSP qui a scellé sa fusion avec le Front du changement de Menasra. En outre, une réunion de coordination s'est tenue entre les membres du bureau exécutif et la commission nationale de préparation du congrès en vue d'examiner la mouture finale des documents à soumettre au huitième congrès. Abderezzak Makri, qui a assuré la présidence du MSP depuis le 5e congrès du mouvement organisé en 2013, en remplacement de Aboudjerra Soltani, a été réélu à la tête du mouvement lors du 7ème congrès tenu le 13 mai 2018. Le madjiss echoura, issu dudit congrès, lui avait renouvelé sa confiance en lui accordant 241 voix tandis que son rival, Naâmane Laouar, a obtenu 84 voix. La même formation politique a tenu en juillet 2017 son congrès . Par ailleurs, le président sortant du MSP a été reçu récemment à sa demande par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Notons que des discussions autour des documents ont eu lieu au niveau des structures locales du parti. Ces mêmes documents seront adoptés, aujourd'hui, par le conseil consultatif, avant leur adoption par le huitième congrès. Le parti aura, par la suite, l'occasion de choisir sa nouvelle direction, à travers l'élection de son nouveau président et de ses vice-présidents, ainsi que le président de son conseil consultatif et ses adjoints. Dans l'étape suivante, le parti devrait passer à la constitution de son nouveau bureau exécutif, avant d'entamer le processus de renouvellement de toutes ses structures locales, dont les bureaux de wilayas et des communes. Le chef sortant du mouvement aurait déjà tracé la voie royale à l'un de ses partisans au sein du parti. Dès lors, ses adversaires auront du mal à renverser la vapeur. Makri a écarté récemment toute possibilité de rempiler pour un troisième mandat, en faisant sauter le verrou, limitant à deux le nombre de mandats à la tête du Mouvement.