Ce qui n'est pas le cas du mouvement de redressement qui a organisé trois congrès de wilaya ce week-end. La chambre administrative près la cour d'Alger devra statuer dans l'affaire qui oppose les deux parties antagonistes à El Islah, au courant du mois de mai. C'est ce qu'a annoncé jeudi, M.Lakhdar Benkhellaf, secrétaire national chargé de l'organique. Selon le bras droit de Djaballah, «la défense a remis 240 documents à la cour qui accablent tous les redresseurs et renforcent, par là même, notre position, et ce, contrairement au camp de Boulahia qui s'est basé sur les coupures de presse». Ce dernier s'est montré très confiant quant à la suite réservée à cette affaire: «Sans aucune surprise, la chambre administrative va déclarer son incompétence», atteste-t-il. «Une victoire» qui permettra à Djaballah de tenir son congrès, jusqu'ici suspendu, au mois d'août «et permettra officiellement au parti de tourner la page de la crise». Le parti s'attelle déjà à mettre en place les derniers préparatifs pour réussir ce rendez-vous. Nous apprenons dans ce sens que les membres du bureau national seront dépêchés aux quatre coins du pays pour rencontrer les militants. Le coup d'envoi sera donné le 14 avril dans la wilaya d'Aïn Defla. Le programme s'étalera jusqu'au 15 juin. Rappelons que le recours à la justice a été décidé par 12 cadres du parti, tous députés. Ces derniers avaient déposé deux plaintes le 18 novembre au niveau de la chambre administrative près la cour d'Alger. Laquelle chambre a prononcé son incompétence en ce qui concerne la requête ayant trait à l'interdiction de la tenue du conseil consultatif extraordinaire prévue pour le 19 novembre, à laquelle avait appelé le chef du parti. Mais la deuxième plainte va plus loin et s'articule autour de trois doléances. L'on cite particulièrement, l'interdiction de la tenue du 1er congrès attendu pour le 29 décembre, le gel des activités du chef du parti et de son bureau national et le gel des avoirs d'El Islah. Par ailleurs, à défaut de tenir la conférence nationale des élus locaux du parti, le leader d'El Islah, M.Abdallah Djaballah, a rencontré, jeudi, les 127 élus d'Alger. Dans ce discours, Djaballah a réitéré ses critiques vis-à-vis de l'Alliance stratégique qui consacre de son avis «la vision unique». «Nos élus trouvent des difficultés à accomplir leurs missions sur le terrain. Des entraves leur sont dressées par des partis politiques, y compris ceux issus de l'Alliance stratégique», lance-t-il. Mais l'essentiel des consignes semblent être laissées pour la réunion tenue à huis clos, juste après la séance d'ouverture. Djaballah a débordé de l'ordre du jour pour tirer à boulets rouges sur les «projets impopulaires» mis en oeuvre par le gouvernement, tels que le code de la famille, l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, et le code de la nationalité. Sûr de lui, le leader d'El Islah précisera que son parti n'est pas pressé de tenir son congrès. Ce qui ne semble pas être le cas pour le mouvement de redressement qui continue d'organiser ses congrès de wilaya. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction et signé par la Commission nationale de préparation du congrès, cette dernière fait état de la tenue de trois congrès ce week-end, et ce à Skikda, Relizane et Sidi Bel Abbès.