«Dix jours depuis l'entrée du mois sacré de jeûne 1444, les juridictions travaillent dans un rythme propre aux jeûneurs. Avouons tout de même, que les magistrats, qui sont avant tout des êtres humains subissent les «foudres de Ramadhan», tout comme les greffiers, inculpés, témoins, victimes et même les détenus» a déclaré de bonne heure, Me Khalil Ben Abbès, le jovial défenseur, sympathique délégué auprès du tribunal d'Hussein - Dey (cour d'Alger) du bâtonnier Med Hassan Baghdadi, qui en ces durs moments de sortie de période d'un somme qui ne disait pas son nom, se coupe en quatre pour prouver à ses détracteurs, qu'il est un digne successeur d'Abdelmadjid Silini, le dévoué bâtonnier sortant, qui ne s'occupe désormais, que de sa fidèle clientèle. Vers le coup de treize heures arrivent, dans le couloir des juges d'instruction, des avocats de Boufarik, Me Aït - Boudjemaâ, et du rigoureux délégué du bâtonnat d'Alger, l'éternel avocat souriant, Me Kamel Boufafa, le délégué du bâtonnier de Bab El Oued, venu, accompagné de son client, qu'il avait auparavant, mis à l'aise, du fait même que les magistrats d'Hussein-Dey, sont très cools. Unanimement, les visiteurs au tribunal, étaient o.k. sur un point: Ramadhan est un mois difficile à gérer sur le plan rendement. «On a beau être soucieux de l'utilité spirituelle du mois sacré, rien à faire: il est impossible de passer toute la journée sur le même rythme. Il y a des moments de lassitude et d'éreintement insupportables à vivre!», soutient un jeune avocat aux traits démontés par l'absence de...tabac. Pour sa part, Me Khalida Mehannek, la jolie brune avocate de Bir Khadem, elle, visiblement satisfaite de sa journée, quittera la bâtisse, en compagnie de sa cliente, «verte» à l'idée d'attendre une semaine, le verdict. Voilà en somme une journée qui a débuté à 10 heures 30 et achevée vers les 16 heures et quelques...