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Vers un tournant dans la lutte antiterroriste ?
Après les attentats d'hier
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2007

Les attentats d'hier pourraient être considérés comme une réaction désespérée à l'offensive de l'ANP contre leur congrès.
Le terrorisme cible le Palais du gouvernement. Une première ! C'est la première fois en effet qu'une institution officielle, et qui plus est le Palais du gouvernement, symbole de l'Etat algérien par excellence, est frappée par le terrorisme islamiste. Jamais auparavant et même durant les années folles du terrorisme marquées par les attentats les plus spectaculaires et les plus meurtriers (à l'image de la bombe du boulevard Amirouche et de l'aéroport Houari-Boumediene) une institution de l'Etat n'a été visée par l'islamisme armé. Les attentats d'hier et surtout leur cible ont fortement marqué les esprits et posent la question de savoir quel est le contenu du message que délivrent les criminels du GSPC, une organisation terroriste qui a fait allégeance à al-Qaïda en septembre dernier. La réponse à cette question pourrait être en rapport avec la vaste opération de ratissage de l'ANP en Kabylie et plus exactement à Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Les forces de l'ANP avaient, en effet, dynamité, cette semaine, l'initiative du GSPC ambitionnant de tenir son congrès dans la région pour sceller officiellement son affiliation à l'organisation terroriste internationale al-Qaïda. Cette organisation, qui avait également annoncé son intégration à al-Qaïda au Maghreb, avait tenté plus précisément de rassembler des “émirs” terroristes étrangers affiliées à l'organisation de Ben Laden dans les maquis de Béjaïa. Les attentats d'hier pourraient être considérés comme une réaction désespérée à l'offensive de l'ANP contre leur congrès.
Dans le même ordre d'idées, les attentats d'hier peuvent être interprétés comme une manière pour les terroristes de signaler leur présence tout autant qu'exposer leur force de nuisance face aux déclarations rassurantes des officiels algériens et ce, à la veille d'une échéance politique importante : les élections législatives du 17 mai prochain. Les terroristes font à ce propos traditionnellement parler d'eux de façon plus accentuée lors des échéances électorales compte tenu de l'impact médiatique qu'ils produisent. Leur geste d'hier pourrait être aussi assimilé à une tentative de décourager les citoyens d'aller prendre part à l'opération électorale.
Par la terreur, le GSPC veut-il influer sur les législatives ? L'autre explication aux attentats terroristes du Palais du gouvernement et de Bab-Ezzouar peut être en rapport avec la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Ils surviennent, en effet, à l'issue de l'expiration des délais de l'application des dispositions de cette initiative présidentielle. Entrée en vigueur en février, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale a permis aux terroristes qui ont déposé leurs armes de bénéficier d'une grâce présidentielle, à condition de n'être pas impliqués dans des meurtres, des sabotages et des actes de terrorisme. Plus de 2 000 personnes ont été libérées au terme de cette Charte et 300 terroristes ont déposé leurs armes et bénéficié de la grâce présidentielle. Le geste terroriste d'hier pourrait être lu comme une réaction de désaveu du GSPC par rapport à la Charte présidentielle. Surtout que l'organisation terroriste a multiplié les attentats ces dernières semaines, ciblant particulièrement les forces de sécurité : les commissariats et les brigades de gendarmerie. Abdelaziz Belkhadem, Chef du gouvernement, avait, à ce propos, relevé dans une réaction, hier, que “ces attentats interviennent au moment où le peuple algérien demande la réconciliation nationale”. Peut-on aujourd'hui donc évoquer une réconciliation nationale avec des terroristes qui la rejettent à coups d'attentats contre les citoyens et les institutions de l'Etat ? Cette question s'impose d'elle-même aujourd'hui et tout comme celle de savoir s'il sera question, ce faisant d'un tournant dans le traitement de la question sécuritaire. Allons-nous assister, autrement dit, à un nouveau traitement de la question sécuritaire avec de nouveaux moyens tant sur le plan politique que sur le terrain de la lutte antiterroriste ?
NADIA MELLAL


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